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Blork & size.fac > Films, animes et séries > Les films du vide-grenier

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Message laissé le 09/11/12 à 09:59

Dr. Strangelove. Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

Ce n'est pas forcément mon préféré de Kubrick, mais c'est probablement celui où le réalisateur se lâche le plus.

Il faudrait que je pense à passer ici plus souvent... Alors, mes trois derniers en date !

The Haunting ( 1963 )

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Quelle bonne surprise ! Je ne l'avais jamais vu, et c'est bien dommage. Pour le petit résumé, un manoir est réputé hanté, un scientifique décide alors de se livrer à une expérience sur les fantômes en y invitant trois personnes ayant des antécédents paranormaux.

La particularité de ce film, c'est qu'il se base sur le personnage principal, et plus précisément sur ses désordres mentaux. Et c'est là qu'est toute la magie, à proprement parlé, tout n'est que sous-entendu, et ce qui s'y passe ne peut être identifié soit comme en effet, une histoire de fantôme, soit comme un délire du personnage.

Je pense que l'imagerie de ce film a énormément influence le Blair Witch Project.

Taking off ( 1971 )

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Bon, pas une découverte, mais plus une confirmation. J'avais vu ce film lors d'une série de rediffusions de film de la fin des années 60, cette époque m'intéressant particulièrement... Taking off a très rapidement été propulsé dans la liste de mes films de cœur, le revoir en DVD confirmé mon amour.

Joanne fugue avec un chanteur, ses parents partent à sa recherche découvrent les USA de cette époque, qui ne ressemble pas vraiment à celui qu'ils ont connu.

Donc oui, c'est un film qui traite du conflit générationnel, et qui le fait d'une façon qui m'a tout de suite charmé. Néanmoins, peut-on vraiment le qualifier de "bon film" ? Pour être franc, je ne sais pas, il est bourré de clichés, il est lent et pourtant... Pourtant, il y a cette ambiance assez ineffable qui fait beaucoup.

Personnellement, je le trouve drôle, juste et très agréable. Mais appréciant particulièrement ce qui est en lien avec cette époque... La BO est en passant très agréable. Un exemple.

Repo! The Genetic Opera ( 2009 )

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Ce film est... Bizarre. Je ne saurais dire s'il est bon, mauvais... Il est bizarre. On est donc en face d'un film musical qui se passe dans un monde futuriste où le corps humain est devenu un produit commercial par la chirurgie esthétique. Vous êtes malade ? Vous pouvez vous acheter un organe de remplacement. Mais si vous ne remboursez pas, le Repo Man viendra le récupérer.

L'histoire ? Stupide. Shigo, jeune fille est enfermée chez elle à cause de sa maladie et cherche à découvrir le monde extérieur et se met bien-sûr dans une merde monstrueuse. Les acteurs me semblent assez potables, bien que Anthony Head ( Le prof' dans Buffy ! ) garde son petit charisme british sympathique et joue comme il faut, de même que celui qui fait Graverobber qui rentre parfaitement dans son rôle.

Allez. Je dois vous l'avouer, il y a Paris Hilton. Elle n'est pas horrible, pour une raison simple, elle joue une fifille à son papa fortuné, égoïste et stupide. Hey ! Ca me rappelle quelqu'un.

Musicalement, c'est très inégal, mais certains morceaux restent un peu.

Maintenant, il faut savoir que ce film est un piège à emo, l'ambiance, les chansons, tout va dans ce sens, et c'est quelque chose que j'apprécie. Je pense qu'en tant que film, ça ne vaut pas grand chose, mais j'ai été très correctement diverti, que ce soit par l'univers un peu trash ou par la stupidité assumée.

Puis bon. Graverobber. *_*

Une chanson.



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Message laissé le 22/11/12 à 13:03

sf, j'avais oublié de parler de Razzia sur la Chnouf, mais je vais réparer ça Smiley : icon_yeux_triangle1.gif je l'avais récupéré lors du dernier PBT, et ce fut une excellente découverte Smiley : lag11.png

Freytaw, moi j'ai que Superman 2 chez moi, mais je ne suis pas convaincu qu'il faille en faire un compte-rendu Smiley : lag30.gif

Anathème, j'avoue que ta sélection ne me fait pas beaucoup saliver… et je ne connais pas ces films Smiley : icon_yeux_triangle1.gif mais merci de participer au sujet Smiley : lag11.png


J'ai pris pas mal de retard dans mes avis, je vais essayer de rétablir le flux. Je vais donc commencer par un film que j'ai vu il y a trois jours et qui m'a impressionné.


Apocalypse Now Redux (1979/2001, couleur, réalisé par Francis Ford Coppola)
Il s'agit de la version Director's Cut du film original. Plus qu'une version longue, il s'agit d'un montage alternatif (avec notamment une fin différente), qui s'étend néanmoins sur trois heures et quatorze minutes. N'ayant pas vu la version originale, je me garderai bien de juger de sa pertinence ou non. Mais je vais parler du film que j'ai vu.
Apocalypse Now Redux est un film sur la guerre. Sur la guerre du Vietnam, certes, mais sur la guerre en général. Sur cette blague pas drôle, sur ce combat trop souvent absurde. Sur ces gens fous par nature, car endoctrinés par la connerie de la patrie souveraine ; sur ces gens rendus fous par l'horreur de la guerre. Alors que Mash tournait la guerre en dérision, et que Dr Strangelove en faisait une satire jaune, Apocalypse Now Redux exhibe sans honte ni photographie malsaine le cadavre de l'homme appelé. Vivant pour la patrie, mort à la guerre, il ne reste de lui qu'une bête, qu'un monstre… l'ombre de lui-même, déformée par un soleil qui tarde à se coucher, sur une âme qui ne connaîtra plus jamais la lumière.
Outre une bonne qualité d'image, une très bonne photographie (les couleurs sont très audacieuses, de bons jeux sur les contrejours, des éclairages travaillés et variés) et un excellent cadre, on appréciera dans l'ensemble la qualité des acteurs. Cette version particulière apporte entre autres une scène se déroulant dans une plantation française de caoutchouc, avec des acteurs français bilingues et de qualité, ce qui est rare et franchement appréciable (les entendre alterner entre français et anglais selon les émotions et les interlocuteurs fait rudement plaisir). On appréciera le fabuleux rôle de Marlon Brando, à contrepied, et clef de voûte du film, ainsi que pour l'anecdote, un Laurence Fishburne de 14 ans, tout fou.

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Un film à voir, vraiment. Je me laisserai d'ailleurs peut-être tenter par la version Blu-Ray, pour profiter d'une image plus piquée, colorée, et de la fréquence originale. Malgré la violence du sujet, ce n'est pas un prétexte à l'horreur incarnée, froide et sans réel but comme peut l'être celle des jeux vidéo. C'est ce qui rend son visionnage supportable.



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Message laissé le 22/11/12 à 14:53

Je fais partie des salopiauds qui n'aiment pas Apocalypse Now. Il n'y a rien à expliquer, c'est juste viscéral. Ca doit venir du réalisateur que je place aux côtés de Kubrick : A force dans le conceptuel, ça finit par gaver un peu. Je m'étais vu le film en plusieurs fois sur sa version "normale" (déjà bien longue) mais, exception faite pour le climax, je n'avais jamais réussi à me mettre dedans. Il y a bien évidemment cette façon de filmer l'enfer de la guerre de façon incroyablement froide mais au-delà de ça, le détachement que j'éprouvais vis-à-vis des personnages m'a un peu flingué l'expérience.

Superman 2, à mes yeux, c'est surtout un truc de gosses. On fera comme si le 4 n'existe pas mais concernant les trois premiers, on est dans le kitsch qui allait bien avec son temps. Sur le coup, ça ne me dérangeait. Maintenant, quand je vois n'importe quelle scène avec le trio de bad guys, je trouve ça carrément naze mais à l'époque, ils me terrifiaient peut-être autant que Darth Vader.



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Message laissé le 22/11/12 à 16:33

J'ai prévu de revoir Superman 2 prochainement (j'ai les Bluray en même temps... faut bien que je les utilise une fois !). Clairement, quand j'étais gosse, j'adorais ce film. Je pense aussi que je vais prendre une claque... Mais j'en reparlerais surement. Sinon ouais, je faisais dans mon froc quand je voyais Zod et ses potes tout saccager à Métropolis ! Belle comparaison avec Darth Vader !



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Message laissé le 24/11/12 à 02:04

Je peux comprendre que l'on ait certains réalisateurs en horreur. Il me suffit d'entendre les mots Quentin Tarantino ou Michael Bay pour que ma truffe s'assèche. Par chance, si j'avais franchement eu une entrée en la matière difficile avec Kubrick et son Orange Mécanique (parmi les films que j'ai le plus détestés de tous les temps Smiley : lag08.png), Dr Strangelove m'a vraiment réconcilié (et 2001 est un souvenir de plus en plus agréable). Concernant Coppola, je ne sais pas… je n'ai vu de lui que Cotton Club (qui n'est pas franchement conceptuel) et Apocalypse Now, du coup je suis pour l'instant sur une bonne voie. C'est vrai que l'on ne peut pas s'identifier au héros, ou difficilement… mais on le comprend, on comprend que c'est une carcasse vide, qui lui ne comprend plus rien, plus rien que les ordres, qui sont le seul repère qu'il lui reste. Tiens, d'ailleurs, j'ai oublié d'écrire quelque chose dans mon avis. J'ai la fâcheuse habitude de boire un coup quand je vois le personnage principal d'un film se servir un remontant. Or, ce film dure plus de trois heures, et il s'y met assez tôt (et moi il ne me restait que du cognac). Il se peut du coup que sans ça, j'aurais peut-être été également détaché et moins empathique.
Enfin, tant pis, ce n'est pas un film neutre, donc il doit forcément diviser à un certain point Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

A contrario, Superman 2 comme je ne l'ai pas connu étant enfant, c'est effectivement pour moi de la trempe du film Power Rangers (avec beaucoup moins de budget). Passé l'enfance, c'est vraiment… vraiment.


Allez, la suite :


Ed Wood (1994, noir et blanc, réalisé par Tim Burton)
Avec la sortie de Frankenweenie (que je n'ai pas vu à cause de la stupidité de l'industrie du cinéma), je me suis dit qu'avant d'y aller, j'allais peut-être regarder le court-métrage original présent sur le DVD d'Ed Wood. Et puis, finalement, en mettant le DVD, j'ai regardé Ed Wood.
Edward Davis Wood Junior est un réalisateur américain ayant été consacré en 1980 « Worst Director of All Time ». Certes, aujourd'hui ce titre serait disputé par bien d'autres noms pourtant plus illustres, mais je dois dire que le bougre se défend bien.
Le film, que l'on appellerait un biopic aujourd'hui, suit donc Ed Wood du début de sa carrière à son « apogée », au travers de trois films que sont Glen or Glenda (1953), Bride of the Monster (1955) et Plan 9 from Outer Space (1956). La ressemblance avec les œuvres originales est à s'y méprendre (jusqu'au casting), et on pénètre de plain-pied dans le Hollywood des années 50, mais du point de vue d'un petit nouveau.
Tim Burton signe ici un chef-d'œuvre. D'abord, le choix du noir et blanc, qui est certes osé, mais absolument parfait pour le sujet qu'il raconte. Les éclairages sont très travaillés, et le dépaysement est réussi. Le casting n'est pas en reste. On retrouve certaines têtes chères à Tim Burton (telles que les jumelles asiatiques qui auront un rôle important bien plus tard dans Big Fish), Johnny Depp en tête d'affiche bien sûr, Bill Murray en homosexuel précieux, et surtout Martin Landau dans le rôle de l'acteur hongrois Bela Lugosi, qui nous gratifie d'une interprétation formidable. Et la musique d'Howard Shore souligne le tout.

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Un film à voir et revoir. J'ai par la suite regardé les trois films en question dont je possède également les DVD, et bien que leur visionnage soit franchement douloureux, cela permet de se rendre compte que Tim Burton ne s'est pas abaissé à forcer le trait : oui, ces films sont vraiment comme ça.



La Cuisine au Beurre (1963, noir et blanc, réalisé par Gilles Grangier)
Fernand Jouvin revient en France après la guerre, pour y retrouver sa petite vie de restaurateur dans son quartier provençal. Mais La Bonne Bouillabaisse n'est plus, désormais c'est La Sole Normande. Par une erreur administrative, Fernand Jouvin n'est plus. Mais l'honnête et loyal restaurateur normand, André Colombey, n'est pas au bout de ses peines, car le Fernand, personne ne l'a oublié.
Pour la seule et unique fois, Bourvil et Fernandel sont réunis, au sein de cette frasque sudiste. C'est un film vraiment très agréable, drôle, où tous les coups sont permis. C'est une caricature, bien sûr, des villages provençaux où tout se sait en jouant aux boules et en buvant un pastis, et où tout le monde est de connivence, jusqu'au curé. À noter la présence de Michel Galabru, toujours aussi bon. Le rôle de Fernandel quant à lui est génial, mais je n'en dis pas plus, car cela fait partie des choses à découvrir dans le film.

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Je le recommande vraiment, on y passe un très bon moment. Rien à dire en ce qui concerne la technique, ça tient la route. Ça sent le soleil, l'anis, la lavande et le bord de mer.



Message édité 1 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 24/11/12 à 02:07.



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Message laissé le 27/11/12 à 20:12

Comme je l'ai revu hier, pour le faire découvrir à un ami, j'ai eu l'envie d'écrire au sujet de ce film, souvent mal-aimé ou tout simplement ignoré.

Speed Racer (2008, couleur, réalisé par les frères Wachowski)
Oubliez la subtilité, vous êtes conviés à une orgie. Speed Racer se veut acidulé, musclé, ininterrompu. Coupant les ponts avec tous les poncifs et les codes du cinéma, c'est du monde surréaliste de la publicité que Speed Racer s'inspire. Le montage ne cesse de surprendre, tant il fait fi de toute convention. Les plans sont travaillés avec le souci du détail et d'équilibre que l'on connaît des Wachowski, qui cette fois-ci atteint son paroxysme : par excès de perfectionnisme, tout est calibré, au cil près. Les coupes, les décors, les vêtements, le maquillage, les éclairages, les véhicules, tout est neuf, parfait, rutilant. Le film est rempli de clichés à tous les étages, et répand cette débauche de manière totalement ininterrompue durant les 135 minutes que dure ce voyage aux frontières de l'épilepsie.
L'histoire est un prétexte, elle tient la route pour ce film, et c'est ce qui compte.
C'est vraiment un film à voir avec ses yeux. Alors qu'il fut le premier long métrage à avoir été tourné en haute définition avec la nouvelle génération de caméras numériques Red (encore en prototype à l'époque), et que le budget était franchement conséquent, le film n'a rencontré qu'un succès très mitigé. Pourquoi ? Je pense que les conditions de visionnage ont joué en sa défaveur.
En effet, c'est un film conçu par et pour le numérique. En DVD ou en télédiffusion, c'est du Pink Floyd en mp3. Or, en 2008, la majorité des salles n'étaient pas équipées, l'ouragan Eiffel 65's Pocahontas 3D n'avait pas encore déferlé. Il faut un matériel conséquent pour rendre compte de la netteté des plans (constitués d'un patchwork avant-gardiste sans aucune profondeur de champ) et des couleurs si vives (avec beaucoup de ton sur ton et de teintes inexistantes).
Ensuite, ce film était de toute façon un pari risqué, car venant des Wachowski, personne ne s'attendait à ça. Ce Spy Kids pour adulte, qui emprunte plus aux jeux vidéo qu'au cinéma ou au comics (piochant tour à tour dans Outrun, F-Zero X…), avec ses fausses perspectives et ses décors en défilement parallaxe, ne pouvait que difficilement plaire à tout le monde.
Mais ce qui est incroyable, c'est qu'ils aient pu concrétiser leur vision avec un tel budget, seuls eux pouvaient le faire. Et bien que ce film restera sûrement pendant longtemps boudé, il reste à mes yeux l'un de mes films préférés.

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Je le recommande vivement à ceux qui ont un lecteur blu-ray, c'est une expérience visuelle à vivre au moins une fois Smiley : icon_yeux_triangle1.gif


J'en profite pour faire un petit erratum, lorsque j'ai écrit mon avis sur Ed Wood, j'ai parlé du court métrage de Frankenweenie. Il se trouve qu'ayant voulu le regarder hier, j'ai mis le DVD d'Ed Wood dans mon lecteur, et je ne l'ai pas trouvé. Et pour cause : il est en fait sur le DVD de Nightmare Before Christmas. Et c'est un excellent court-métrage, d'ailleurs.



Message édité 1 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 27/11/12 à 20:19.



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Message laissé le 28/11/12 à 01:38

Comme quoi... Les goûts et les couleurs !

C'est d'ailleurs marrant que l'on parle de goût car il est question d'un film culinaire... Et c'est également amusant de parler de couleur puisque le film est en noir et blanc. Je crois que suite à une overdose de comédies franchouillardes toute plus exagérées les unes que les autres j'ai appris à détester les mimiques de Fernandel. L'autre, à dose homéopathique, ça irait encore mais couplé avec un gars qui appuie chaque gag par une grimace simiesque, ça devient lourd. J'ai toujours détesté la période De Funès. Il n'est pas dans le film mais j'ai tendance à rattacher toutes les comédies potaches en noir et blanc à cet acteur. Je suis de mauvaise fois mais pour moi, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un one-man-show avec parfois quelques interventions histoire de faire de la variété. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs du film La Cuisine Au Beurre. Le peu dont je me rappelle m'invite à la méfiance.

Alors en revanche, quand on parle de Ed Wood, là, je signe de suite ! Pour moi, Tim Burton est toujours brillant quand il joue avec les contrastes. Sa muse, car Johnny Depp est bel et bien sa muse, s'amuse autant que lui et le spectacle chagrinant d'un réalisateur fauché et, vraisemblablement minable (pour sa défense, je n'ai jamais regardé un seul de ses films), devient un petit plaisir coupable qu'on apprend à savourer comme il se doit. Même si je l'avais trouvé particulièrement triste sur la fin, je ne pouvais pas m'empêcher de penser de façon positive à cette espèce d'imbécile heureux qui vivait dans une bulle le rendant hermétique au regard des autres. Au delà de l'histoire qu'il raconte, Tim Burton se livre à l'exercice périlleux de la narration biographique. En temps normal, ça me fait chier. Ben pas là. Il est bon, le mec. Il est bon !

Et puis Speed Racer... Pas vu, pas intéressé ! J'avais jeté un oeil distrait à une bande annonce de l'époque et j'avais trouvé ça naze. Je sais : On ne juge pas un livre à sa couverture. Maintenant, je suis l'un des rares représentants de la race humaine à avoir trouvé la trilogie Matrix d'une ineptie alarmante et passé la verve en V du vengeur vanné (j'aurai essayé), je me suis emmerdé à un degré inimaginable devant l'inutile V Pour Vendetta. Donc j'ai quelque chose contre les frangins Wachowski. Clairement ! Maintenant, si tu me dis que le film peut s'apprécier en mettant le cerveau au repos, pourquoi pas... Si un jour il passe en HD sur une chaîne de mon bouquet... Mais de là à l'acheter, non ! Pour les démonstrations techniques, j'ai déjà de quoi faire. Mais forcément... Maintenant, il y a la curiosité. Mince, t'es relou !



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Message laissé le 28/11/12 à 15:14

Bon, Medkun est pas là d'façon hein ?

SF, tu n'es pas le seul à penser que Matrix est une trilogie qui se balade à coté de ses pompes et dessert toute seul son propos. Enfin, c'est p'tet pas tout à fait ce que tu as dis, mais on conviendra d'une pensée similaire. Le premier se tenait... et encore, avec des échasses, c'pas simple. La suite... n'en parlons pas !


Speed Racer, franchement, j'ai aussi pas osé approcher ce truc, juste par "non envie". Maintenant comme d'hab, tu arrives à m'intéresser au truc. Surtout si ça ne se prend effectivement pas trop au sérieux !



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Message laissé le 01/12/12 à 21:15

Je n'ai pas l'habitude de mettre des bande-annonces pour les films dont je parle, mais comme celui-ci est avant tout une expérience visuelle, je vous invite à la regarder (ou à la revoir) : http://trailers.apple.com/movies/wb/speed_racer/speed_racer-tlr1a_rev_h1080p.mov

Concernant la cuisine au beurre, je vois ce dont tu veux parler. Je trouve que le film est bien équilibré de ce côté. Mais à l'évidence, si tu n'aimes pas vraiment l'humour ni les personnages de cette époque, ça ne passera pas Smiley : icon_yeux_triangle1.gif
Pour Ed Wood, je rectifierais juste un poil : « ce type était bon ». Non mais, la bande-annonce de Dark Shadows était l'un des spectacles les plus pathétiques après Skate or Die.
Quant à Matrix, j'avais beaucoup critiqué le troisième volet à sa sortie, puis je me suis réconcilié avec (même s'il est bardé de défauts). Je trouve au final qu'ils restent de grands films, ne serait-ce que pour être les représentants, à mes yeux, de tout un pan de la science fiction du début des années 2000 (aux côtés de Minority Report), et le travail apporté reste vraiment admirable. Et puis, je trouve que contrairement à Inception (par exemple), le film pose de vraies questions (là où Inception propose une vision unilatérale de comment sodomiser un diptère). Je n'ai pas vu V for Vendetta, puisque le genre ne m'intéresse pas le moins du monde. Au sujet de Speed Racer, difficile de trouver de vrais points commun avec les précédents travaux des Wachowski, hormis sur quelques instrumentations, effets sonores, et perfection des plans. Mais cela reste subtil, l'ambiance de Speed Racer se veut déjantée, et je pense que ce contraste fait partie des raisons pour lesquels ce film a déplu aux critiques.

Malheureusement, quand je disais qu'en DVD ou en télédiffusion, c'était du Pink Floyd en mp3, je ne plaisante pas vraiment. La qualité des couleurs est un élément important, et il y a des scènes tout simplement trop détaillées et jouant sur des couleurs souvent mal interprétées par les codecs (les rouges notamment, pourtant très présents) qui vont forcément mal passer. Je pense rien qu'à l'une des scènes finales, qui ressemble à un retour d'acide, et qui je pense est totalement incompatible avec une compression forte.



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Message laissé le 05/12/12 à 20:52

Razzia sur la Chnouf (1955, noir et blanc, réalisé par Henri Decoin)
C'est un polar des années 50 sur le trafic de drogue. On y suit alors Henri Ferré, dit « le Nantais », interprété par Jean Gabin. Renvoyé en France après avoir opéré aux États-Unis, il a pour mission d'aller remettre sur pied la filière locale d'un grand réseau international de produits opiacés. S'ensuit alors une vérification de toute la filière, de l'importation à la transformation, jusqu'à la revente. Tous les clichés de la société de l'époque sont abordés, et Jean Gabin ne travaille pas en solo. En effet, il est accompagné dans cette fresque par des personnages aussi forts que Lino Ventura ou encore l'actrice Lila Kedrova, qui incarne à la perfection une toxicomane rongée jusqu'à la moelle.
Razzia sur la Chnouf commence, à l'instar des Diaboliques de Clouzot, par un avertissement en blanc sur noir. Ce dernier nous met en garde sur la dureté des images qui vont suivre, un mal nécessaire pour montrer l'horreur de ce milieu. Bien évidemment, avec ce que l'on voit aujourd'hui dans le cinéma, le jeu vidéo, ou même tout simplement à l'heure des repas dans les familles, rien ne va vous choquer outre mesure. Toutefois, et sans même tenter de le remettre dans le contexte, certaines images sont fortes. Pas pour des raisons de violence, mais tout simplement car les ambiances sont parfaitement retranscrites, la musique, les éclairages, les lieux…

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Je vous invite vraiment à le voir, c'est un excellent film, probablement l'un des meilleurs films de Jean Gabin qu'il m'ait été donné de voir, aux côtés de Maigret et l'Affaire St-Fiacre. Et la fin est magistrale.


Spaceballs (1987, couleur, réalisé par Mel Brooks)
Quatre ans après la sortie du dernier épisode de la trilogie Star Wars, tandis que les films Star Trek s'enchaînent dans les salles obscures, nous sommes encore en plein dans l'ère spatiale, qui dure depuis vingt ans avec 2001: A Space Odyssey et Planet of the Apes. Mel Brooks décide alors de s'emparer de cet engouement toujours plus fort pour les « space operas », et de nous pondre Spaceballs, une parodie renommée La Folle Histoire de l'Espace sous nos latitudes.
Les habitants de la planète Spaceball ont tellement pollué leur atmosphère qu'elle est devenue irrespirable, et veulent donc récupérer l'air d'une autre planète. Rick Moranis (Chéri j'ai rétréci les gosses), un commandant au rabais avec un casque gigantesque (du nom de Dark Helmet), est alors en route pour mener à bien cette quête. Pendant ce temps, Lone Starr et son fidèle Barf (un homme chien) doivent une somme monstrueuse à Pizza the Hut (un homme-pizza).
Les costumes sont ridicules (les Spaceballs portent des casques ronds dans un style années 60, mais complètement exagéré). Les dialogues sont stupides. Chaque scène est prétexte à un gag. C'est très bien réalisé, ça ne se prend pas au sérieux, les ficelles sont grosses, mais la qualité d'exécution fait passer le tout. C'est une parodie sur laquelle j'ai passé un très bon moment, bien que de très nombreuses références ont dû m'échapper. Il est assez méconnu en France, il me semble, j'ignore pourquoi. Peut-être à cause de son titre, car intitulé « Les Boules de l'Espace », ça aurait au moins intrigué tout un tas de pervers interstellaires.

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Toujours est-il que l'on se marre. Et c'est ce qui compte. Mel Brooks est un Américain, cela n'a donc pas la finesse d'un H2G2 (britannique), mais l'esprit bien que différent m'a malgré tout séduit.
À noter que le DVD est tout pourri, c'est un 16:9 inscrit dans un 4:3, il faut donc zoomer sur l'image, ce qui lui fait perdre toute opportunité d'être de qualité.



Message édité 3 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 05/12/12 à 21:02.



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Message laissé le 12/12/12 à 02:57

Deux nouvelles recrues aujourd'hui :


Quai des Orfèvres (1947, noir et blanc, réalisé par Henri-Georges Clouzot)
30 minutes d'introduction, pas moins. Voilà ce qui vous attend avec cette œuvre magistrale. Quand je parle des Pink Floyd ou de Dire Straits, je ne peux m'empêcher de souligner la liberté que ces groupes prenaient en faisant s'éterniser les introductions, cousant ainsi de fil blanc le fil rouge. Et ce long moment est aujourd'hui encore plus appréciable, car il permet de réellement s'intéresser aux personnages et aux lieux, qui sont des personnages bien évidemment d'époque, et qui donc demandent du temps pour être saisis. Durant ces trente minutes nous est présentée la galerie de personnages, des artistes de cabaret au riche pervers, au rythme de chansons d'autrefois, spécialement composées pour le film.
Ça, pour un voyage, c'est un voyage !
Et puis, le Cluedo commence. Un mort, une enquête musclée. Louis Jouvet est cet enquêteur discret, courtois, mais intéressé que par une chose, la justice. Et il vous fera parler, coûte que coûte car il sait que vos mensonges sont pires que la vérité. Bernard Blier interprète ici son rôle probablement le plus intense, bien loin des personnages importants et excédés qu'il incarne d'ordinaire, c'est ici une interprétation dramatique d'un simple homme, d'une incroyable justesse, soulignée par la mise en scène de Clouzot.
Et quelle mise en scène !
Affublé d'une image parfaite (précise, contrastée), ce film dispose d'une mise en scène incroyablement technique, et qui se renouvelle sans cesse. Jetez un œil à ce plan , qui n'en est qu'un parmi tant d'autres, pour saisir un peu l'appropriation faite du cadre pour y faire cohabiter différentes vignettes. C'est d'une finesse…
On y trouve également ce gros pif de Gérard Dalban, là encore pas comique pour un sou, la pénétrante Simone Renant et le secret inavouable qui se lit à chacun de ses regards, et Suzy Delair qui pousse la chansonnette et pose en bas noirs (avant de devenir bien plus tard la femme de Victor Pivert).
Donc, je résume. Une ambiance rendue à la perfection, des décors maîtrisés, des acteurs au meilleur de leur interprétation, des personnages écrits, une très bonne image, une enquête intéressante, une mise en scène sans faille…

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Il faut bien sûr aimer les enquêtes et cette époque. Mais si c'est le cas… c'est un incontournable (et je ne parle pas par réputation !).



Knock (1951, noir et blanc, réalisé par Guy Lefranc)
Atmosphère très différente pour cette production. Bien qu'ultérieure, elle est techniquement beaucoup moins léchée. Mais ne boudons pas notre plaisir, il s'agit également d'une grande œuvre. Le film est la troisième adaptation cinématographique d'une pièce de théâtre de l'académicien Jules Romains intitulée « Knock ou le Triomphe de la médecine » et datant de 1922. Ceci transpire donc directement sur la scénographie, autant que sur les dialogues. En effet, les extérieurs sont fort peu soignés, et pour cause, ils ne sont là que pour éviter d'isoler totalement la situation. Fort heureusement, hormis l'introduction, l'essentiel se passe bien sûr dans le cabinet du docteur Knock. Ce dernier est donc interprété par Louis Jouvet, un rôle que l'on pourrait croire sur mesure. Le docteur Knock est un personnage mystérieux. Apparaissant intéressé au tout premier abord, c'est avant tout une obsession qui l'anime. Une obsession qu'il dévoile très tôt sous la maxime devenue célèbre « tout bien portant est un malade qui s'ignore ». Knock ne voit pas des hommes, mais un mal, plus ou moins grave, à évolution plus ou moins rapide.
Loin d'être un personnage fantaisiste, ubuesque, Knock est la synthèse absolue de la folie dans ce qu'elle a de pire : son exactitude méticuleuse. Et la figure froide, austère, autoritaire de Louis Jouvet, ce regard perçant, ainsi que sa silhouette droite, imposante, inébranlable, lui permet d'établir ses diagnostics de sa diction syncopée comme un juge assène la sentence d'un condamné à mort. La direction artistique étant assurée par Jouvet en personne, afin de souligner la théâtralité de son personnage, il se retrouve maquillé à l'extrême : le visage intensément fardé de blanc, les lèvres dessinées (probablement de rouge), il ressort alors comme un élément surréaliste au milieu de la galerie de personnages pour ainsi dire péquenots de cette petite ville de province.
Dans cette œuvre sont mis en lumière l'asservissement à la médecine moderne, le rôle suprême du médecin, son autorité absolue, et son aboutissement commercial.
Je pourrais dire encore bien d'autres choses sur ce personnage, mais je préfère que vous en découvriez par vous-même. Porté sur les dialogues, le film dispose donc de moments forts, de tirades, de discussions travaillées. On lui doit également le fameux « Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ? ».
On aura également le loisir de voir dans ce film une très brève apparition de Louis de Funès, encore silhouette en ce temps-là, ainsi que Jean Carmet, très jeune et dynamique, ou encore Pierre Bertin et son physique comique (également repéré pour son rôle du père de Claude Rich dans les Tontons Flingueurs).
Guy Lefranc réalisera bien plus tard le film policier Sale temps pour les mouches, dont j'ai parlé ici .

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Knock n'a peut-être pas la forme de Quai des Orfèvres, qui charme de ses images et de ses musiques. Mais il s'illustre dans un autre art, celui de la dénonciation et du texte. Plus d'actualité que jamais, avec les avancées sur le génome qui entrouvrent la chambre de tous les excès, Knock est un film à voir, tout simplement.



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Message laissé le 14/12/12 à 10:03

Je ne peux que savourer ton texte concernant l'incroyable Razzia Sur La Chnouf, film intemporel qui me semble gagner en intensité à chacune de ses rediffusions. N'ayant jamais pu mettre la main sur une édition DVD de qualité, je dois en effet me rabattre sur la fantaisie des grilles de programmes qui le placent généralement en semaine et à des heures pas possible une fois par an. Mais à chaque fois, c'est un plaisir !

En revanche, je suis moins enthousiaste que toi au sujet de Mel Brooks. Etant gosse, ce gros bonhomme à l'humour pataud m'arrachait des rires à ne plus pouvoir reprendre mon souffle. Aujourd'hui, je suis malheureux de constater que même la bouille pourtant joviale et entraînante de l'indispensable Rick Moranis ne suffit plus. Même si certaines idées resteront comme des moments uniques dans le milieu de la parodie, je ne trouve plus dans sa réalisation le vent de fraîcheur que je voyais avant. J'ai certainement perdu mon âme de mouflet. Ou alors c'est que l'esprit de Leslie Nielsen me hante encore et s'arrange pour que je ne trouve matière à rire que quand il intervient à l'écran pour claquer une porte à la gueule de la Reine d'Angleterre... Et tant pis pour le reste...

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Quand on baille, on met la main devant la bouche.

Après, au risque de passer pour un mec qui n'a rien suivi, j'ai toujours trouvé que le Dr Knock était quelqu'un de flippant. Je me revois à ces cours de CE2/CM1 en train de découvrir les méthodes jugées divertissantes (pour certains) de cette espèce de taré. L'ayant toujours imaginé comme un être plus grand que la moyenne, ce qui suffisait à lui conférer d'emblée ce sentiment de supériorité que les médecins affichent de toute façon au moment où ils annoncent leur diagnostic, je le considérais également comme quelqu'un à part, suffisamment intelligent pour comprendre comment fonctionne le corps humain mais aussi incroyablement effrayant pour cette même raison. Je sais maintenant que les intention de Jules Romains étaient autres mais ça n'enlève en rien le sentiment d'inconfort que j'éprouve quand je revois cette silhouette longiforme. A ce titre, Louis Jouvet est parfait dans le rôle car il représente de façon presque inquiétante le personnage. Physiquement, c'est de toute façon l'idée que je m'en faisais... Ce qui n'est donc pas fait pour me rassurer. Punaise, j'arrive à flipper devant une pièce de théâtre. Docteur, qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

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Ok, j'exagère peut-être un peu mais un plan pareil, moi, ça me fait immédiatement penser à du William Castle.



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Message laissé le 03/01/13 à 11:54

Concernant Spaceballs, je pense que c'est la surprise qui me l'a fait l'apprécier. Peut-être bien qu'il ne supporte même pas un second visionnage Smiley : icon_yeux_triangle1.gif

Au sujet de Knock, c'est quelqu'un de flippant, de toute façon. Plus on le découvre, plus on comprend la folie du personnage. Je ne connais pas William Castle, par contre Smiley : lag08.png


Allez hop, série Jeunet&Caro maintenant Smiley : lag08.png


Delicatessen (1991, couleur, réalisé par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro)
Il s'agit du premier long métrage du duo, qui a reçu de nombreuses récompenses à l'époque, et ça se comprend. En effet, Delicatessen fait penser à un court métrage, dans le sens où les réalisateurs se sont tout permis, y compris les scènes les plus absurdes, les plus mécaniques. Ainsi se mêlent le burlesque, parfois presque le romantique, le tout dans une atmosphère inédite et inquiétante que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Enfin, presque, puisque l'empreinte colorée avec ses tons ocres, orangés, et l'abondance de focales courtes qui accentuent les perspectives perdureront dans les futures productions de Jeunet.
Déjà, on commence sur un générique en plan séquence, avec les noms écrits, brodés, imprimés sur un décor. Mine de rien, c'est rare et démontre un souci du détail vraiment agréable (et une liberté de pouvoir jeter un peu de budget par les fenêtres rien que pour un générique).
Les gens ont faim. Les plantes ne poussent plus, il n'y a donc plus de légumes, plus de viande. Ou presque… les grains servent donc de monnaie d'échange, et l'on vient chez le boucher acheter son bout de viande… pas très nette. On retrouve donc en boucher ignoble Jean-Claude Dreyfus (célèbre pour son M. Marie), et en chair fraîche, Dominique Pinon (Dikkenek). Ah parce que oui, c'est du cinéma de tronche. Donc il y a aussi Maurice Lamy (Orangina rouge), Rufus, Ticky Holgado, des silhouettes que l'on a aussi pu voir dans Les Visiteurs… et tous filmés avec ces odieuses focales courtes, ce qui leur donne des visages inquiétants au possible. C'est aussi un film de décor. Tout est faux (ou presque), donc tout est maîtrisé, pour donner cette esthétique kitsch, un peu Deschiens, avec du mobilier années 60, c'est tout un vocabulaire graphique très appréciable et qui a totalement disparu du cinéma français d'ailleurs (mais que l'on retrouvait dans les productions fin 80 et début 90).
C'est bien joué, c'est coloré, rythmé, musicalement travaillé, absurde, inquiétant, parfois presque bande dessiné. On se surprend à regarder des gens rebondir sur un sommier, jouer de la scie musicale, discuter sur un fond de musique d'ascenseur jouée par une télé qui montre des vieilles images d'archive déplorablement ringardes. Non, vraiment, ça vaut le coup d'œil et d'oreille.

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Bref, c'est un film à voir à l'occasion, car il n'est pas certain que cette vision étrange corresponde à tout le monde. Mais moi, ça m'a plu (je déplore du coup que mon édition DVD ne soit pas très bonne), et ça m'a donné envie d'acquérir le blu-ray de Micmacs à tire-larigot.



La Cité des Enfants Perdus (1995, couleur, réalisé par Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro)
Deuxième (et dernier ?) long métrage de la part du duo, avec toute leur clique. Cette fois-ci, le budget est impressionnant, pour ne pas dire pharaonique. Un décor gigantesque est construit (peut-être bien le plus grand de l'époque), les effets numériques, alors balbutiants, font une entrée fracassante, avec une qualité impressionnante pour l'époque (c'est la même année que Casper, mine de rien).
Il s'agit à nouveau d'un film de tronches, et ce n'est pas la délicieuse Mapi Galán qui peut compenser cet incroyable carnaval du bizarre, avec Daniel Emilfork au visage ahurissant, émacié, entre l'équidé et le léporidé, Mireille Mossé et ses 120 cm, Ron Perlman et sa stature de gorille, Jean-Claude Dreyfus, son regard vitreux et son orgue de Barbarie, Rufus, des jumelles utilisées comme des siamoises, l'éternel Dominique Pinon puissance quatre… on ne croit pas rêver, non, on cauchemarde. Et autant du point de vue du casting (visuel) que de la direction artistique, La Cité des Enfants Perdus est fabuleux. Toujours rempli de focales courtes, avec cette fois-ci des plans symétriques que ne renieraient pas les Wachowski, même un ultra grand angle est utilisé pour simuler la vision d'un cerveau dans un bocal. Toujours du brouillard, des couleurs orangées et verdâtres, des lumières crues, scintillantes, des costumes de grosse mailles (avec le concours de Jean-Paul Gaultier), il n'y a que la musique qui se veut plus discrète que dans Delicatessen. Pour tout le reste, tout va en grandissant, pour donner vraiment vie au cauchemar que l'on qualifierait aujourd'hui de « steampunk », et de ce côté-là, c'est grandiose.
Mais.
Oui, mais. L'esthétique, l'ambiance, les bonnes idées, ça ne fait pas un film. Et la Cité des Enfants Perdus a une grosse, très grosse lacune. Sa narration est totalement chaotique. C'est bien simple, moi qui ai découvert le film hier, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre son premier visionnage. Je ne saisis pas les tenants et les aboutissants, je ne sais pas qui s'appelle comment, pourquoi ils sont poussés à faire telle ou telle chose. Revu une seconde fois, je comprends un peu mieux. Quelle idée d'avoir donné des lignes à Ron Perlman dont on ne comprend que « pétit flèle » ? Va comprendre le nom des gens quand ils sont surnommés « denrée » par un type qui sait ni prononcer « en » ni « ré ». Beaucoup de trous dans la narration, de réponses même plus attendues car de toute façon, on est perdus. Alors on regarde, car c'est joli, on scrute l'image sans défaut, mais on y prend plus part. Et quelle idée d'avoir donné autant de répliques à des enfants… les enfants acteurs, il n'y a rien de pire. C'est agaçant, mais je pense que le réel cauchemar pour un metteur en scène, c'est d'arriver à écrire pour un enfant. Résultat, ça ne marche pas.
Alors je ne sais pas quoi penser de ce film. J'ai écouté le commentaire audio par la suite, après m'être fait un premier avis, et j'ai été agréablement surpris d'entendre Jeunet expliquer qu'avec le recul, il estimait que la narration du film était à refaire. Bonne nouvelle, donc, je ne suis pas fou.
Toujours est-il que du coup, je ne sais pas quoi faire de ce film. Il est magnifique, il a un réel univers, graphique, son ambiance, il est d'une esthétique incroyable, mais il n'est pas réussi.

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Un film à voir de toute façon, car son visuel inspire, et la qualité de travail sur l'ambiance, le casting, le décor, les éclairages, les costumes, les maquillages, force le respect. Mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il lui manque au moins une ou deux réécritures, et que c'est du gâchis.



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Message laissé le 12/01/13 à 18:52

Que le temps passe ! J'avais oublié à quel point ces films étaient "vieux". Néanmoins, ils passent encore bien à travers les âges notamment grâce aux filtres utilisés par Jeunet qui résonnent comme une marque de fabrique et qui font que l'on peut reconnaître son travail quasiment instantanément. Je te rejoins complètement quand tu parles de cauchemar car dans les deux films, cette espèce d'ambiance poisseuse flotte en permanence. A aucun moment je n'aimerai être plongé dans ces univers. Point de vue sales gueules, c'est un festival. Je n'ai jamais su si Jeunet affectionnait vraiment ce type d'acteurs mais on peut sans trop de mal considérer Dominique Pinon comme une muse pour lui.

Oui, la muse l'habite, je sais, c'est très drôle.

Concernant les effets spéciaux, même aujourd'hui, je trouve qu'ils passent bien. A l'époque, je ne m'étais même pas posé la question. J'étais persuadé qu'on avait cherché un acteur ayant trois frères lui ressemblant pour tourner la fameuse scène. Peut-être que les experts à l'oeil affuté repèreront les erreurs de montage (comme eux seuls savent le faire) mais de mon point de vue, l'effet est bluffant. Je ne parle même pas des décors et de la msie ens cène de chacun des deux films. En les voyant, je ne sais pas trop pourquoi, je m'étais dis que ce serait super que ce réalisateur fasse un Batman.

Là, vraiment, ça me donne bien envie de les revoir. Au moins La Cité Des Enfants Perdus, film pour lequel j'ai énormément d'estime.



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Message laissé le 12/01/13 à 20:46

Je ne peux imaginer Knock qu'avec les traits de Jouvet, par contre je ne sais pas s'il est fou (ou seulement fou), car dans le livre il est par moments décrit comme intéressé, je pense notamment à la scène où la dame Pons née demoiselle Lampoumas énumère toutes ses richesses, et à une autre scène où il est mentionné les revenus des foyers du secteur, ce qui me laisse penser qu'il s'agit plus d'un manipulateur que d'un fou Smiley : icon_yeux_triangle1.gif



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Did you get the number of that donkey cart?

Message laissé le 13/01/13 à 22:24

size.fac, tiens, c'est pas bête pour un Batman Smiley : icon_yeux_triangle1.gif puis ça changerait des films psychotiques de monsieur toupie.

Lag, dans le film, il y a certains indices qui me laissent penser qu'il n'est pas uniquement intéressé.
Après avoir asservi la ville et ses alentours, une fois la renommée acquise, on peut voir sa photo encadrée dans chaque pièce, et il y a cette tirade mémorable où il parle du pouvoir suprême de la médecine (et donc du sien) :

Dans deux cent cinquante de ces maisons — il s'en faut que nous les voyions toutes à cause de l'éloignement et des feuillages — il y a deux cent cinquante chambres où quelqu'un confesse la médecine, deux cent cinquante lits où un corps étendu témoigne que la vie a un sens, et grâce à moi un sens médical. La nuit, c'est encore plus beau, car il y a les lumières. Et presque toutes les lumières sont à moi. Les non-malades dorment dans les ténèbres. Ils sont supprimés. Mais les malades ont gardé leur veilleuse ou leur lampe. Tout ce qui reste en marge de la médecine, la nuit m'en débarrasse, m'en dérobe l'agacement et le défi. Le canton fait place à une sorte de firmament dont je suis le créateur continuel. Et je ne vous parle pas des cloches. Songez que, pour tout ce monde, leur premier office est de rappeler mes prescriptions ; qu'elles sont la voix de mes ordonnances. Songez que, dans quelques instants, il va sonner six heures, que pour tous mes malades, six heures, c'est la deuxième prise de température rectale, et que, dans quelques instants, deux cent cinquante thermomètres vont pénétrer à la fois...

Donc pour moi, plus qu'intéressé, il est tout simplement mégalomane. Smiley : lag33.gif



Message édité 3 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 14/01/13 à 12:42.



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Message laissé le 20/01/13 à 20:20

Quatre nouvelles jaquettes :

L'Ordre et la morale (2011, couleur, réalisé par Mathieu Kassovitz)
Je voulais vous parler de ce film, car il fait partie de ces œuvres qui subissent un désintérêt si incompréhensible que l'ombre de la censure semble se profiler dans leur dos.
L'Ordre et la Morale parle de la prise d'otage d'Ouvéa en 1988, à Nouméa, territoire d'outre-mer.
Dans ce film, on suit la négociation du capitaine Legorjus du GIGN, dont la mission était de libérer les 27 gendarmes otages d'une minuscule faction indépendantiste. On découvre alors le conflit qui oppose le GIGN et l'Armée de terre, durant la cohabitation, et en pleine campagne électorale.
Je n'en dis pas plus sur le contenu, je pense comme souvent qu'il est bien de le découvrir de soi-même.
Que dire… ce film m'a touché. Il n'est pas émotionnellement facile à voir. Il démontre l'impuissance de certains hommes face aux enjeux qui les dépassent. Et cela s'est passé hier.
Le film a été censuré à Nouméa, les Kanaks se sont vus obligés d'improviser leurs propres salles pour pouvoir enfin voir un film qui parle un peu de leur histoire. Il est sorti dans l'indifférence la plus totale en métropole, et je ne serais d'ailleurs pas étonné qu'aucun d'entre vous ne l'ait vu, ni n'en ait entendu parler, si ce n'est de par la réaction violente du réalisateur lorsque son film, pourtant probablement l'une des plus grosses productions du cinéma français depuis longtemps, n'a obtenu qu'une nomination aux Césars :
« J'encule le cinéma français. Allez vous faire baiser avec vos films de merde. »
On ne peut certes pas vraiment lui donner tort, le cinéma français se complaisant dans sa médiocrité depuis une bonne quinzaine d'années. Mais c'est un autre sujet.
Techniquement, le film est travaillé, et d'un très haut niveau (décors, maquillages, lumières, c'est impeccable). Les couleurs sont bonnes, les acteurs jouent bien. Mathieu Kassovitz interprète le rôle principal, et cela n'influe en rien sur la qualité du film. On pourra reprocher la musique, de Klaus Badelt, qui est donc inexistante, comme dans la plupart des gros films d'action américains auxquels le maître de l'autoplagiat assisté par ordinateur participe. Mais c'est un moindre mal.

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Sorti en novembre 2011, soit quatre mois avant le début de la campagne présidentielle de 2012, ce film qui n'a pas peur de dénoncer la campagne de 1988 opposant les forces d'ores et déjà favorites a très probablement subi un ostracisme pour le moins dérangeant. L'armée, particulièrement impliquée dans cette affaire, s'est finalement désolidarisée du tournage à la lecture du scénario. Philippe Legorjus, ayant quitté le GIGN en 1989, déclarera que le film est « très beau et reflète bien la réalité »… un aveu qui résonne comme un témoignage indéfectible de la part de l'homme le mieux placé pour parler de cette tragédie humaine.



Dernier domicile connu (1970, couleur, réalisé par José Giovanni)
Marceau Léonetti (Lino Ventura) est un policier aux méthodes musclées, habitué des gros dossiers. Après une arrestation de routine pour un fait divers sans importance, le système se retourne contre lui et il se retrouve placardé dans un commissariat de quartier. Mais son talent hors pair manque, et il se retrouve rapidement rappelé officieusement pour retrouver un personnage important, qui a totalement disparu. Flanquée d'une jeune débutante du nom de Jeanne (Marlène Jobert), commence une enquête dont le point de départ est le dernier domicile connu.
Je ne sais pas ce qui m'a le plus marqué dans ce film, est-ce la beauté de Marlène Jobert, son jeu catastrophique, ou la musique de François de Roubaix. En effet, le film est adapté, réalisé et écrit par José Giovanni. Alors que le montage ne manque pas d'audace (et que la bande originale d'excellente qualité est fort bien exploitée), les dialogues sont par contre d'un niveau inégal, et la narration en pâtit. De même, difficile de trancher, car je n'ai pas le souvenir d'autres films avec Marlène Jobert, mais est-elle une mauvaise actrice embauchée pour son joli minois, ou juste mal dirigée ? Je ne sais pas. Lino Ventura est quant à lui bien en place. On regrettera des prises de son pas toujours réussies, qui laissent donc place à plusieurs postsynchronisations, expérience toujours pénible.

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Un film qui sans être mauvais n'a rien d'extraordinaire. On appréciera toutefois la qualité du montage, et l'excellente musique de François de Roubaix (qui fut massacrée quelques décennies plus tard par Robbie Williams).



La Septième Cible (1984, couleur, réalisé par Claude Pinoteau)
Un écrivain, ancien grand reporter, se retrouve agressé à plusieurs reprises, sans qu'il n'en comprenne la raison. Il se met alors à la recherche de la moindre piste, pour mettre fin à ce cauchemar.
Ce film est intéressant, car il emploie beaucoup de codes très modernes pour l'époque. Les dialogues sont signés Jean-Loup Dabadie et sont d'une qualité surprenante. La musique, quant à elle, est de Vladimir Cosma, et le mélodiste roumain nous gratifie d'une très belle pièce de violon. Le film semble avoir eu plusieurs problèmes lors de sa réalisation, mais il n'en souffre pas trop (Sophie Marceau, présente au casting initial, ayant fait par exemple faux bond au moment des répétitions). Il lui manque toutefois un petit quelque chose (et un dénouement un peu moins précipité peut-être) pour réellement devenir un grand film. Il reste néanmoins captivant de bout en bout, de par la qualité des dialogues, d'un choix pertinent d'acteurs, premiers comme seconds rôles (de Lino Ventura à Jean Poiret), et d'un montage résolument moderne qui va à l'essentiel.

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Bien que la musique surpasse l'image, j'ai pris du plaisir à regarder la Septième Cible, et sans être un incontournable, il reste un agréable moment, aux dialogues bien écrits et aux acteurs bien choisis.



The Bible: In the Beginning (1966, couleur, réalisé par John Huston)

Il est né le divin enfant, sonnez hautbois, résonnez musettes, il est né… hein ?
Ah, non, il n'est pas né. Parce qu'en fait, in the beginning, ça veut dire qu'on va gentiment tout reprendre du début, avec des espèces d'archives de volcans et de dauphins, un blond aux yeux bleus à poils (exactement comme dans la Bible américaine, comme chacun sait) qui rampe pour pas montrer ses parties honteuses, et une blonde vénitienne aux seins collants dont aucun coup de vent ne saurait faire envoler les cheveux qui lui cachent les jolies choses. L'affaire de la golden maudite et du type bizarre qui se voit transformé en serpent… de leurs deux gosses, et à quatre sur terre ils arrivent déjà à s'entretuer.
Puis, vient le temps de la Tour de Babel, plutôt bien racontée.
Puis, de l'Arche de Noé (qui ressemble à Obi Wan Kenobi je trouve), qui permet le défilé de tout un zoo au ralenti, pour tous ceux qui n'ont jamais vu d'hippopotame ou de girafe. Dieu veut tuer tous les êtres vivants pervertis avec de l'eau (parce que Dieu estime que les poissons ne sont pas pervertis, je pense), pour repartir sur des bases saines (terrible échec).
Puis vient enfin l'histoire d'Abraham, avec ses vieilles envies de descendance, au point de se taper sa servante égyptienne (mais c'est Dieu qui m'a dit de le faire). Puis Peter O'Toole et deux de ses potes veulent aller voir des sodomites, et Abraham leur dit qu'ils vont pas aimer ça, mais qu'il faut les épargner. Alors il dit qu'il les épargnera. Puis en fait, il décide de tout détruire. Puis finalement, Dieu change d'avis pour que sa femme stérile ait un gosse à 80 ans. Alors son premier fils se retrouve chassé (mais c'est Dieu qui m'a dit de le faire), mais c'est pas grave, car il va dans le désert et qu'il y trouve plein d'eau. Et puis Dieu, quel farceur, lui dit que maintenant qu'il est tout vieux et qu'il a un gosse, il ferait mieux de le tuer. Puis en fait, non.

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The Bible: In the Beginning est un mauvais film, il n'a aucun intérêt. Là où Les Dix Commandements était un vrai chef d'œuvre, le film de John Huston accumule les longueurs inexplicables, et malgré quelques bons décors, est loin d'être aussi impressionnant que l'ouvrage de Cecil B. DeMille. À éviter.



Message édité 7 fois. Dernière édition par Yohmgaï le 22/01/13 à 01:09.



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Message laissé le 21/01/13 à 20:50

donc les compagnies drake and co, a trouver pour vous comme vieux film d'horreur pas si vieux que ça:

Vorace(film de couleur, de 1999, réaliser par Antonia Bird)
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type de film: horreur, westerne ( film -12 ans)

Synopsis:

Au cours du violent conflit qui opposa les Etats-Unis au Mexique, une sanglante méprise fit un héros du capitaine John Boyd, homme pusillanime et lâche. Son supérieur hiérarchique n'est pas dupe et l'envoie aux confins enneigés et sauvages du pays, dans une compagnie constituée de singuliers personnages: le commandant Hart, le docteur Knox, Cleaves, le cuistot et Georges, un éclaireur indien. John Boyd est entraîné dans une enquête par l'étrange Colqhoun, qui déclare que ses compagnons de voyage ont été victimes d'un militaire cannibale rendu fou par le froid et la faim.

avis personnel :

Dans ce film on peut remarque la performance acteur de Robert Carlyle qui joue de le film un personnage clef, vous le reconnaîtrais dans le rôle de M. Gold/Rumpelstiltskin de once upon a time

on notera aussi une excellente musique réaliser Michael Nyman (grand compositeur de film) & Damon Albarn ( compositeur des groupes Blur, Gorillaz et The Good, the Bad and the Queen ), la bande son introduit une ambiance qui change selon l'action, elle peut être entêtante et stressante, surtout dans à un moment bien précise du film ou la musique est réglé sur le rythme cardiaque d'un des acteurs qui va péter un plomb pendant une scène importante du film, puis pour détendre l'atmosphère, une petite musique de western.

dans son ensemble c'est un bon film, si vous n'aimez pas la vu du sang des massacres ou du ragoût d'humain passer votre chemin.



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shit happen !

Message laissé le 22/01/13 à 02:55

Je déclare ce topic vainqueur du ratio "Nombre de mots/nombre de pages". Et des mots intelligents. C'est fou !

Bon ok... je viens de bousiller la moyenne, mais je tenais à ce que ce soit dit ! Merci de partager tout ça avec nous !



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Club des Papas ! Smiley : lag28.png

Message laissé le 22/01/13 à 19:54

Je m'ennuie un peu, et j'ai envie d'écrire donc :

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Kick-ass ( 2010 )

De manière générale, quand je regarde un film tiré d'un comic, j'en connais les grandes lignes même sans jamais n'avoir touché à la BD. C'est un peu comme Romeo et Juliette, on n'a pas forcément vu la pièce, mais l'influence culturelle fait que l'histoire n'est pas inconnue. Kick-ass, je ne connaissais absolument pas.

C'est donc une excellente surprise ! Ce qui m'a beaucoup marqué, c'est cette ambiance de "looser idéaliste", je pense qu'une personne pratiquant beaucoup la lecture, le cinéma ou le jeu vidéo va naturellement se sentir attiré par le personnage principal. Après tous, nos héros sauvent le monde, sont classes pour la majorité sont "bons". S'ils peuvent nous servir de modèle, nos capacités ne nous permettent pas de les imiter.

Une bonne partie du film repose sur ce complexe, que ce soit l'humour ou le scénario.

L'humour d'ailleurs est très prenant, je suppose qu'étant donné mes très faibles connaissances en comic, je susi passé à côté de certaines références, mais même comme ça, je me suis beaucoup amusé. Beaucoup de l'aspect comique repose sur la très grande puérilité des personnages ( Un classique de la comédie 'ricaine. ) et ça fonctionne très bien. Par moment, on est tout de même entre le tragique et le comique ( J'y reviendrai sur un autre film de ce post. ), c'est d'ailleurs une partie importante du film.

Je considère Kick-ass comme un film assez triste, un peu sombre même. Le héros étant toujours ramené à sa réalité d'ado', et quand enfin, il entre dans cette "réalité" de super-héros, il comprend qu'il n'a rien à foutre ici.

Le scénario est sympathique, amené de façon à servir la comédie et le dramatique. Néanmoins, malgré toutes les qualités du film, j'ai un énorme problème avec le dernier quart, j'ai l'impression que l'on perd beaucoup de l'originalité du titre au service d'un "grand spectacle" bien plus convenu. Je trouve que ça ne colle pas avec le reste de l'œuvre. Et en premier lieu, la mort de Big Daddy.

L'idée de le faire mourir, pourquoi pas ? Mais vouloir créer de l'émotion autour de ça me semble compromis ( Bien que le moment où Hit Girl le sert avec la couverture est poignant. ), les morts sont dérisoires, le meurtre est la norme du film, partant de là, c'est compliqué de s'émouvoir, même pour un personnage principal.


D'ailleurs, les personnages principaux. Ils sont très attachants et réjouissants. Kick-ass a une aura de sympathie vraiment incroyable ! On a envie que les choses se terminent bien pour lui, Hit Girl est très sympathique et participe énormément à l'aspect de folie du film, il en va de même pour Big Daddy. Mais je garde une impression assez étrange quant à lui, comme s'il manquait un aspect du personnage. C'est dur à expliquer.

D'ailleurs. Ces trois personnages sont très bien servis par leurs acteurs, c'est peut-être juste une impression, mais je pense qu'ils se sont amusés à jouer, Nicolas Cage allant même jusqu'au cabotinage sympathique.

Bref. Kick-Ass, c'est de la bonne. De la très bonne.

Par contre, cette habitude américaine à foutre des romances partout est toujours aussi ennuyeuse.

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Freaks, la monstrueuse parade ( 1932 )

Ce film est parfois considéré comme un classique, pour son aspect assez étrange et parce qu'il a influencé des cinéastes tels que Tim Burton ( Quand il jouait encore sur l'étrange. ) et David Lynch ( Principalement au niveau de son génial Elephant Man. ). Après l'avoir vu, je pense qu'en effet, c'est un film important de l'histoire du cinéma, tant pour ce qu'il apporté que pour ses qualités propres.

Le film prend place dans un cirque, et en particulier dans un qui pratiquait l'exposition de "monstres", l'histoire nous raconte celle de Hans ( Un nain. ), amoureux de Cléopatre ( Une jolie mais cruelle acrobate. ). Le scénario n'est pas très compliqué et est plutôt classique, c'est son déroulement et sa mise en scène qui sort de l'ordinaire.

Il y a dans ce film, la volonté de "montrer". Pas tant ce qui rend ces personnes "freaks" ( Nous ne sommes pas, je pense, dans du voyeurisme. ), mais comment ils se sont adaptés à leurs handicapes et différences et à quel point le regard des autres peut influencer une situation. Je parlais de Tim Burton un peu plus haut, mais il y a la même volonté d'humaniser ce qui à l'époque pouvait ne pas être considéré comme humain.

Enfin, le film est très moraliste, mais jusqu'à un certain point. Malgré la volonté de mettre en avant des "méchants", tout est remis en question à la fin. C'est très rude. Au passage, même si la romance est en général quelque chose qui m'ennuie, la relation entre Hans et Frieda est très touchante.

J'ai vu le film en DVD dans une version retouchée pour rendre l'image ( Noir et blanc, forcément. ) plus agréable. C'est donc très propre.

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The Great Dictator ( 1940 )

J'avais quelques appréhensions en achetant un coffret DVD contenant quelques films de Charlie Chaplin, j'ai tendance à me méfier de ce que les gens avancent comme chef d'œuvre. Ce doit être mon petit côté élitiste qui aime croire qu'il a un avis différent, ce n'est même pas vraiment de ma faute. Il faut vraiment que je me trouve une monture de lunettes hipster, moi.

Oui, et bien non. Absolument pas. Ce Dictateur est une claque magistrale prise dans ma tronche. Pour l'histoire, un barbier juif ( Ca a son importance. ) se retrouve blessé à la guerre et va passer un certain temps en hôpital, touché d'amnésie, il ne connait rien de la politique antisémite que Hynkel met en place dans son pays.

Je ne vais pas vous faire l'insulte de vous pondre une analyse de ce film, c'est bien-sûr une critique et une satyre d'Hitler et du contexte de la fin des années 30 en Europe.

Je pense qu'une bonne partie du charme de ce film ( Et visiblement, dans l'œuvre de Chaplin. ) est cet étrange mélange de comédie ( Humour auquel j'adhère totalement. ), de mélancolie et de critique sociale. Ce mélange me plait particulièrement. Au cours de la même scène, on peut s'amuser des conneries de ce barbier et s'émouvoir de sa situation.

Ce film est un Chaplin parlant ( Un des premiers, de ce que j'ai compris. ), néanmoins, l'influence du cinéma muet est encore très présente, et entre autre par la gestion de l'interaction musique/action qui sert très bien la mise en scène. De plus, le silence sert très bien certaines scènes, par exemple, celle du globe terrestre. Rien à être dit, c'est la mise en image du délire égocentrique de Hynkel, et ça fonctionne.

Enfin, j'ai toujours une certaine affection pour les œuvres politiquement engagées, et le discours de fin m'a vraiment touché.

On enchaine ! è_é

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Modern Times ( 1936 )

Ici, on est dans le monde du muet ( Ou presque. Smiley : icon_yeux_triangle1.gif ). L'interaction musique/action dont je parlais un peu plus haut est ici un des points centraux du film.

L'humour est un peu différent, si le non-sens me semble être très présent dans le Dictateur, dans les Temps Modernes, il fait office de tuteur au reste du titre. Autour de concepts volontairement ridicules, on va broder une critique très acide de l'industrialisation dans ce qu'elle a créé d'inhumain. Ce qui m'a choqué ( Vrai aussi pour le film d'avant. ), c'est la justesse de cette critique, et le fait que sur bien des points, elle soit encore adaptables au contexte actuel.

C'est peut-être ce qui rend l'aventure de Modern Times très touchante, encore aujourd'hui, c'est la prise de conscience que quatre-vingts berges plus tard, les choses n'ont pas tellement évolué.

Encore une fois, dans ce film, le rire n'est pas très éloigné du malaise. Malgré les réactions, ou les excentricités des personnages. Par exemple, la scène où ils considèrent une bicoque en ruine comme leur "maison" et cherchent à y vivre une parodie de la vie qu'ils ont pu observer chez une famille plus fortunée. Je trouve ça à la fois ridicule et dramatique.

Ma conclusion pour ces deux films est sensiblement la même, je comprends mieux toute la popularité de Charlie Chaplin, ses œuvres ne sont pas seulement drôle, elles sont aussi touchantes, attendrissantes et esthétiquement ( Musiques, travail de montage... ) agréables. Et encore, je trouve ( Bien que ce soit probablement la chose la plus subjective. ), très juste.

...

Les pavés imbuvables, c'est le Bien. Désolé. :x





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