Blork & size.fac > Articles de Thibault de Mondidier > Les jeux vidéo > 12 e test : Fahrenheit sur PS2

Message laissé le 31/07/12 à 08:34

Les jeux vidéo c'est tout est n'importe quoi. Certains proposent donc des expériences vraiment différentes. Et avant la polémique proposé par David Cage avec Heavy Rain sur PS3, il a débuté avec Fahrenheit sur PS2 en 2005.













Combien allez vous payer ?





Le radin qui est en moi est aux anges avec ce jeu. Vous le trouverez sur sur PS2 si vous acceptez de mettre en 2 et 10 euros. Que du bonheur. Par contre, encore une fois, vous devrez ressortir votre PS2 du placard. Non rétrocompatibilité de votre PS3 oblige.



Point radin validé.





Le jeu : Que vaut-il ?



Les graphismes.









Pour la PS2 c'est tout à fait classieux. Les visages des protagonistes sont parfaitement modélisés, les sentiments qu'ils expriment sont bien véhiculés, les décors sont fins bien que parfois un peu vide...et les couleurs choisies donnent une identité à chaque lieux que vous visitez. On est ici en présence d'un cas qui est arrivé dans l'âge d'or de la console.



Point graphisme : Validé.







Le gameplay



Alors ce n'est pas un, mais trois gameplay que ce jeu nous propose :






Les phases d'interactions Ou vous devrez avec l'aide des deux joystick uniquement faire des choix dans le cas des interrogatoires.

Vous aurez un temps limite pour répondre ce qui vous pousse à vous impliquer dans cette histoire. C'est un peu déconcertant au début surtout que vous vous trouvez dans une situation stressante qui vous demande d'aller vite alors que le gamplay vous est encore inconnu.








Vos choix auront bien sur des conséquences sur le déroulement du scénario certes mais aussi sur l'état psychologique de votre personnage : Vous devrez éviter de le faire sombrer si vous ne souhaitez pas voir sa mort arrivé prématurément.



Vient ensuite les phases d'explorations : Avec l'aide des deux joystick vous devrez découvrir des indices ou vous déplacer. Presque aucun problème dans ces phases si on excepte la caméra qui fait parfois n'importe quoi en se positionnant dans un angle pas avantageux.



Et enfin les phases QTE : Ici, vous devrez suivre des actions en suivant un code de couleur à la lettre. Si vous vous trompez trop souvent, c'est le game over. Ces phases sont parfois agaçante car si vous vous trompez vous devrez recommencer au début de l'action.






Mais dans l'ensemble c'est une expérience inédite et intéressante : Je valide le point gameplay.




Les sons et les musiques :



Pour les musiques, rien de transcendant. Elles vous mettront dans l'ambiance le temps du jeu tous comme les sons qui se veulent réalistes. Mais une fois le jeu terminé vous n'aurez presque aucun souvenir de ces musiques ou ces sons. Par contre, je salue les doubleurs français pour leur travail plus que correcte : Des voix qui vous serons connues : Pour l'inspectrice ils ont choisis la voix française de Angélina Jolie, pour l'inspecteur le doubleur français de Will Smith et pour le héros principal : Celui qui se charge de Ben Affleck.



Point validé pour musique et son.



Le scénario.



Au début, on est sous tension dans une enquête policière. C'est nouveau, c'est frais, c'est rafraichissant. Rapidement le fantastique prend le dessus et on se retrouve devant un sentiment de déjà vu. ( Scènes à ma matrix. ) Mais on accroche et on va jusqu'à la fin qui est un peu abrupte et rapidement menée. Si vous voulez le jeu au niveau des choix se faire se présente comme un losange. Vous avez un éventail de choix croissant jusqu'au milieu de jeu et rapidement ses choix diminuent pour vous mener à la fin qui est en gros la même avec juste quelques variations plus ou moins importantes. ( Syndrome Mass Effect avant l'heure. ). Comptez une dizaine d'heures pour finir ce jeu une première fois. Mais la replay value est bonne car les bifurcations sont nombreuses et vue la durée du jeu relativement faible, il est facile de recommencer.



Point histoire validé.





Conclusion



David Cage avant Heavy Rain nous propose Fahrenheit. Il serait dommage de passer à côté de ce jeu. Comme son petit frère, ce jeu propose une expérience différente. Pas exemptes de défauts mais intéressante malgré tout.

Message laissé le 31/07/12 à 12:46

Le fantastique prend le déçu, lapsus révélateur

C'est un jeu qui existe sur PC également, je l'ai trouvé pour une bouchée de pain donc je confirme pour le point radin.

Ce qu'il faut comprendre c'est qu'à l'époque où il est sorti Cage voulait vraiment faire de ce jeu quelque chose de révolutionnaire, un jeu adulte, un jeu à la frontière entre JV et cinéma. Notamment en se disant que le joueur pour incarner le personnage devait faire effectivement les actions de celui-ci. Pour faire certaines actions il faut donc faire des mouvements de stick précis, pas toujours linéaires, et comme l'a souligné Thibault dans un temps limité surtout.

Farenheit est une claque, parce qu'il vous met une pression importante sur les épaules pour ne jamais vous lâcher. Dès le début du jeu (je ne spoile rien, c'est écrit sur la jaquette) on se retrouve dans les toilettes d'un café, couvert de sang après avoir commis un meutre dont on ne se souvient pas. Sauf que le corps de la victime est bel et bien là, devant nous, et un policier vient de rentrer. Dans quelques instants, après avoir commandé son café, il ira faire sa pause pipi...

Si vous parvenez à vous enfuir sans éveiller trop de soupçons, tour à tour vous allez diriger les différents protagonistes et vous devrez prendre des décisions qui influenceront les autres. Par exemple en tant que policier, jouer la droiture ne risque t-il pas de mettre votre suspect dans une situation difficile pour la suite ? Mais être trop frivole au niveau de votre enquête pourrait aussi vous empêcher de faire toute la lumière sur l'histoire également.

Si l'idée est excellente sur le papier et le début particulièrement prometteur, j'ai trouvé le jeu un peu lourd sur certains aspects. Le virage fantastique m'a déçu ; alors que l'on part sur un scénario haletant et immersif à souhait au démarrage (mention spéciale à la première scène et à la visite du policier dans l'appartement), on se retrouve à terme dans un gloubiboulga ésotérique sans queue ni tête.

A côté de cela, il faut souligner la lenteur et la rigidité du personnage. Les actions demandent un temps limité, et il tient du parcours du combattant parfois de s'en sortir à cause de cet aspect. Certaines phases de QTE m'ont semblé très difficiles aussi, particulièrement celles dans le bureau avec les bestioles comme sur ta capture. Le temps de réaction me semblait trop court. Comme je déteste ça à la base, j'ai pris un programme de triche que j'activais pour les passer sans encombre, et je profitais de ces événements comme de cinématiques. Mais si vous appréciez vous verrez que cela peut se révéler très immersif.

Un jeu à essayer, mais pas à la hauteur des espérances de son créateur selon moi.

Message laissé le 31/07/12 à 15:30

Ouai, j'avais déjà beaucoup envi d'y jouer mais alors là c'est claire qu'il va me le falloir dans les jours qui suivent, merci pour ce test en tout cas!

Message laissé le 31/07/12 à 23:14

Encore un jeu qu'il faudrait que je teste un de ces jours...

Merci pour le test!

Message laissé le 01/08/12 à 00:07

J'ai entendu parler de ce titre et peut-être les gens qui ont joué à ce jeu pourront me répondre n'y ayant pas joué moi même. Voilà un commentateur avait comparé Condemned 2 à ce titre. Pour info Condemned 2 est un très bon jeu dans sa première moitié pour ensuite devenir complètement barge avec son scénar, avec entre autre un culte secret et des supers pouvoirs pour le héros principal qui sont juste totalement over the top que ça en devient stupide alors que ça avait plutôt bien commencé.

On appelle ce revirement de scénario brusque le Indigo Prophecy Syndrome et je crois que c'est le nom de ce jeu aux Etats Unis non? et ne me regardez pas comme ça pas moi qui ait inventé le terme.

Donc ceux qui ont fini le jeu peuvent-ils donner des indications sans spoilers sur si ça tient debout tout du long ou non? Car un jeu qui a inspiré une maladie spécifique doit quand même avoir quelque chose de dur à avaler pour susciter un tel néologisme.

Voilà voilà pour le reste le jeu, je ne le juge pas. Jamais essayé.

Message laissé le 01/08/12 à 08:10

Ce qu'il faut accepter dans Fahrenheit, c'est la part de fantastique qui va devenir de plus en plus forte au fur et à mesure de la progression dans le jeu.

Ce fantastique se base sur la culture Maya. Le seul hic, c'est qu'il y a clairement un côté Matrix dans les scènes de QTE. Mais personnellement cela ne m'a pas dérangé plus ça jusqu'à...un certain point...ceux qui ont finit le jeu comprendrons peut être quand on a le "retour de Lucas...si froid."

Message laissé le 01/08/12 à 09:18

Citation :

Absolument, c'est le nom du jeu aux US et ça correspond tout à fait à ça. J'aime le fantastique et je suis totalement prêt à en accepter tant que cela reste cohérent, mais franchement plus j'ai avancé et plus le jeu m'a semblé partir dans un délire assez haut perché (je ne peux pas argumenter plus avant sans spoiler sévère). C'est d'autant plus dommage que sur la première moitié après un démarrage magistral il arrive malgré tout à trouver un certain équilibre, certains moments sont géniaux.

Franchement je pense qu'il est passé à deux doigts du statut de jeu culte, d'où ma déception.

Message laissé le 01/08/12 à 20:54

C'est un excellent jeu, j'y avais joué déjà à l'époque.

Encore au jour d'aujourd'hui, les graphismes sont très beaux. Ce jeu, ainsi que Heavy Rain et Deadly Premonition font partis des jeux pour lesquels le scénario passe au dessus de tout le côté graphisme et gameplay.