Blork & size.fac > Articles de Siderth > Les jeux vidéo > Dossier : Le Virtual Boy

Message laissé le 08/04/13 à 00:45

Introduction :

Le Virtual Boy est une console développée et produite par Nintendo en 1995 au japon et aux Etats-Unis. Souvent décrite comme une console portable, le Virtual Boy est particulier. Il est monté sur trepieds et dispose de ses propres écrans, on ne peut ni vraiment le considérer comme une console portable ni comme une console de salon.

Le projet est signé de la main de Gunpei Yokoi. Ce respectable monsieur de chez Nintendo est l'inventeur des Game&Watch et du Gameboy. Son idée d'incorporer la 3D dans un futur projet de console est soutenu par la maison car l'influence de cet homme est sans limite. Ce dernier pense que la génération des écrans LCD et cathodiques est révolue dans une époque où la "réalité virtuelle" bât son plein.



Le duel des technologies :

Nous voiçi en 1991. A cette époque lointaine, Nintendo et Sega se livrent une bataille sans merci et donc celles des nouvelles prouesses techniques, que ce soit les lecteurs CD ou adaptateurs. Outre ces addons, Sega est le premier à exploiter le concept de la 3D car le concept est en vogue. Or c'est loin d'être révolutionnaire car des lunettes 3D existaient pour la NES et la MS mais surtout un appareil du nom de Sensorama, reproduisant de la 3D, existait en 1962.

Le projet de Sega amène sa petite révolution d'une pseudo 3D ( c'était de la 2D à 360 degrés ) mais ne sera jamais commercialisé ( Pourquoi? Mystère... ). La présentation remarquée du Sega VR au CES de 1993 à le don d'agacer Big N qui ne veut pas laisser son concurrent s'approprier ce bout de gâteau et par conséquent, la firme du plombier réalise un projet de console basé sur la "réalité virtuelle". Et une personne va être toute désigné par ce projet, Gunpei Yokoi.



Un projet fou :

L'idée du Sega VR séduit Nintendo qui bosse sur un projet identique. Seulement, la conception de ce type de machine est très onéreux et sera vite abandonné. C'est la que Gunpei à un éclair de génie, il propose à la Nintendo Team de mettre des LED, bien moins cher que les écrans LCD du casque. Par un ingénieux procédé de miroirs, le nombre de colonnes de diodes perçues par l'oeil est multiplié par 384 et un léger décalage de deux écrans permet un effet de profonfeur saississant. Nintendo tient son projet.

Outre ses intelligentes trouvailles, le Virtual Boy propose une immersion totale. On pose notre tête devant les deux petits écrans et on se retrouve totalement dans le jeu. Deux hauts-parleurs stéréo accompagnent agréablement l'expérience vidéoludique et la manette est ambidexte, oui pour une fois les gauchers et les droitiers sont sur un même pied d'égalité.


Red Alarm, un des rares jeux à exploiter à merveille l'effet 3D.

Une durée de vie très courte :

Le projet est présenté au cours de l'E3 1995 et suscite comme le Sega VR un grand engouement par son design et ses graphismes rouges. En effet, Nintendo n'a pu qu'intégrer cette couleur et le Virtual Boy ne peut qu'afficher 5 nuances de rouge ( dont une qui est le noir ). Malgré une très grande curiosité, la ferveur s'évanouit aussi soudainement que l'intérêt porté au salon de l'E3.

Seul 22 jeux viendront garnir sa ludothèque et tous seront estampillés Nintendo. En effet, la firme ne voulait pas voir les développeurs chouchouter sa machine, ce qui explique ce nombre si faibles de jeux. Le public délaisse la console au profit des 32 bits et de la Nintendo 64. Le Virtual Boy se sera vendu en tout à 800 000 exemplaires dans toute sa conception.


Mario Tennnis VR est l'un de ces jeux bâclés au possible.

Une console abandonnée :

Pourquoi une telle machine signée de la patte de Nintendo est-elle tombée si bas? Pourquoi les ventes n'ont pas décollées? Pourquoi cet échec si injuste?

Les jeux sortis sur la console ont étés baclés au possible. Le projet de l'Ultra64 ayant mobilisé les forces de Nintendo, il ne restait que des miettes pour le virtual boy. En effet, les deux projets étaient développés en commun et la Nintendo64 est devenu le centre d'intérêt à cause d'une certaine Playstation. Le support des éditeurs tiers est absent car Nintendo à refusé tout simplement leur appui et le soutien marketing est léger. La console est livrée à elle-même, seul deux ou trois jeux valent le détour mais la ludohèque sortia au compte-goutte.

Autre souci et non des moindres, les miroirs sont très fragiles et le moindre choc leur fera perdre leur axe de rotation, provoquant de gros soucis graphiques. En outre, il existe un câble entre carte mère et carte graphique de mauvaise qualité qui, s'il rompt et cela arrive à moyen terme, détériore nettement l'aspect visuel. Les Virtual Boy sont tous condamnés à être défectueux.


Wario Land, le hit de la console. Mais il ne sauvera pas le Virtual Boy.

Passons sous silence les 6 piles sous la manette nécessaires au fonctionnement de la console qui se consommaient à une vitesse folle! S'il existait un adaptateur secteur, son prix à été un frein aux ventes. De plus, l'installation de la console est long et fastidieux comparé à une console 32 bits, il faut à chaque fois faire de nombreux réglages avant de profiter de sa console et de ses jeux.

Et on arrive au défaut le plus important de la console, la 3D. Celle-ci provoque des effets indésirables chez les adultes. Malgré que Nintendo ait intégré une pause automatique ( désactivable ), c'est ce défaut qui va plomber les ventes de la machine. De surcroît, cette 3D est nocive pour les enfants de moins de 7 ans ( car leur vision n'est pas totalement développée ), autant vous dire que cet aspect fut très mal perçu à l'époque. C'est d'ailleurs toujours d'actualité avec la 3DS.



En avance sur son temps, le Virtual Boy aurait certainement fait un coup d'éclat si son créateur s'était un temps soit peu occupé de sa progéniture. Ce fut l'échec le plus retentissant de Nintendo mais ce dernier a corrigé le tir depuis avec la 3DS qui succède à ce fleuron de technologie.



Sources :

http://www.jeuxvideo24.com/news-multi-culture-game--6---le-virtual-boy_34175.html

http://www.jeuxvideo.com/dossiers/00012177/le-virtual-boy.htm

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Message laissé le 08/04/13 à 13:31

Ah j'ignorais pour les mirroirs fragiles. Et mine de rien avec l'écran monochrome, y a de quoi choper le tournis et un problème à la rétine.
Et Gunpei Yokoi ce n'est pas l'un des papa de Metroïd??


En tous cas Nintendo avait "reparlé" du virtual boy durant un E3, avec une fausse présentation d'une console qui ressemblait à une friteuse ( un ancien projet de Tefal, Peut être que SF en sait davantage la dessus ?).

Console équipée d'un casque de réalité augmentée, où un gamin jouait à Metroïd (coïncidence ?). Et chaque mouvement du garçon était reproduit par Samus, un peu comme la Wii.... un peu.

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Message laissé le 08/04/13 à 20:48

Il y avait une pause automatique à l'époque mais c'est vrai que le rouge était agressif. D'ailleurs le souci des LED aurait pu être résolu si Nintendo avait attendu l'année suivante, ce qui lui aurait permis de mettre des LED vertes et Bleus, indispensables pour générer toutes les couleurs.

Gunpei Yokoi à bien participé au projet du premier Metroid ( et d'autres ) avec Yoshio Sakamoto.

Pour les deux derniers paragraphes, je ne sais pas car je me suis penché juste sur le concept du Virtual Boy. Même s'il les ventes étaient désastreuses, il représentait l'avenir du jeu vidéo et Nintendo l'a gardé sous le coude. Aujourd'hui le concept passe mieux et ça se voit avec la 3DS.

C'est d'ailleurs un concept fortement en vogue ( j'ai lu dans un journal tout a l'heure que Google allait commercialiser des lunettes 3D ). Ca paraît fou comme projet mais je pense que ça peut énormément apporter en créativité dans le monde des jeux vidéos. Reste à trouver un moyen de ne pas agresser les yeux.

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Message laissé le 08/04/13 à 23:35

Je n'ai jamais essayé la console. Mais je suis toujours très friand d'informations à son sujet. C'était casse-gueule comme projet mais Nintendo l'a tenté. Je ne sais pas si on doit les féliciter pour avoir réussi à retenir les erreurs de ce loupé pour ne pas recommencer plus tard ou si on doit clairement se foutre de leur gueule pour avoir osé penser un seul instant que ça pouvait marcher.

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Message laissé le 08/04/13 à 23:42

Le projet n'était pas casse-gueule, Nintendo a juste délaissé sa console pleine de potentiel. Regardons un seul instant la NES, elle a eu du mal à démarrer et ensuite? Elle a tout explosée. Pareil pour la Wii ou la DS qui furent décriée. La différence avec le virtual boy est que Nintendo a pris soin de ses machines. Et que dire du Gameboy en monochrome et esthétiquement pas très beau?

L'attitude de Nintendo a été dégueulasse c'est tout.

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Message laissé le 08/04/13 à 23:48

Question de contexte ! Le Game Boy sortait aussi à une époque durant laquelle les consoles n'étaient pas encore si bien implantées, les technologies pas encore si fiables et les esprits pas si endoctrinés. Son succès repose donc sur son originalité autant que sa qualité. Après, c'est devenu plus compliqué et chaque faux pas était lourdement sanctionné. On parle de la Virtual Boy car elle a été produite par un géant dans le milieu mais à côté, combien d'autres consoles se sont aussi magistralement plantées ?

L'attitude de Nintendo ne me semble pas plus "dégueulasse" que cohérente. Un projet qui foire, soit on le laisse couler et on assume (petite pensée pour Bic et son parfum qui est depuis devenu un cas d'école tellement le flop fut énorme) soit on fait tout pour (essayer de) le sauver mais on en assume les conséquences. Généralement, la conséquence la plus directe, c'est le dépôt de bilan.

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Message laissé le 08/04/13 à 23:57

Le souci vient plus de la Nintendo 64 dont les capacités étaient nettement supérieur à celles du Virtual Boy. Je comprends où tu veux en venir mais à ce moment si Nintendo savait que le projet était foireux, pourquoi l'avoir sorti? De plus, le projet était prometteur et élaboré par un gars pas bête qui avait l'appui totale de sa firme mais je n'arrive pas à comprendre pourquoi le VB à été bâclé sur ses composants alors qu'on l'a sorti ensuite avec des jeux pour la grande majorité pourris?

Tu fais bien de la comparer à certaines consoles qui ont connu des destins tragiques mais ce genre de scénario est d'abord dû en généralité à une négligence de son concepteur ( Jaguar, N-Gage ect ).

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Message laissé le 09/04/13 à 22:17

Ils l'ont quand même sorti pour prendre la température ? Pour ne pas vexer Gunpei Yokoi ? On peut faire tout un tas de supposition foireuse je pense. Mais à mon avis, ils ont bien fait de se concentrer sur la N64, ça leur a plus réussi. Pour moi, ce Virtual Boy, c'est un genre d'expérience de laboratoire qu'ils ont voulu tenter jusqu'au bout, sans y croire à la toute fin.

Pour avoir essayer le bazar, et pourtant, je supporte la 3D, le truc tu peux pas jouer plus de 10 minutes sans avoir la gerbe et/ou mal au crane. J'imagine qu'ils s'en sont rendu compte aussi. Du coup ben, à quoi bon faire des efforts ? Ils ont capitalisé un minimum dessus et puis basta...

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Club des Papas !

Message laissé le 10/04/13 à 12:32

Plus réussi par rapport au Virtual Boy certes.

Là où je ne suis pas le raisonnement de Nintendo c'est pourquoi avoir sorti un tel projet si il sentait l'échec? Peut-être que Gunepi a trop cru en son projet et que Nintendo ne l'a pas soutenu au dernier moment. Je pense qu'on ne saura jamais les vraies raisons de cette sortie prématurée.

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Message laissé le 10/04/13 à 15:07

Acheté des diodes rouges à la place des écrans LCD.Je trouve que Nintendo a été radin sur ce coup,mais il faut être réaliste ils n'ont pas assez de thunes pour ça mais imaginez deux secondes le sucés de cette merveille avec des écrans LCD!Mais bon c'été courageux d'avoir tenté le coup.

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La foi permet d'arriver à des objectifs voir réaliser son rêve.Celui qui dit fièrement "Ouai quand je serai grand je serai chômeur!"...Franchement; ce gars là il est à plaindre,non.

Message laissé le 10/04/13 à 17:54

C'est officielement la pire console que j'ai jamais testé...

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