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Blork & size.fac > Articles de Nioji > Les jeux vidéo > Rétrospective NieR/NieR Automata

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Message laissé le 26/04/17 à 03:30

Wow la vache ça fait un bail que j'avais plus fait de rétrospective Smiley : lag30.gif

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J'avoue avoir du mal à savoir spécifiquement comment commencer à parler de cette série pour plusieurs raisons. La première est que même si il n'y a pas de numéros, ces jeux font bel et bien partis d'une plus grande série (Drakengard dont je parlais brièvement) mais surtout parce que j'ai pas mal de problèmes à expliquer spécifiquement ce qui fait que j'aime autant ces deux jeux. En général, j'aime bien commencer ces rétrospectives avec une vue globale de la série, ce que c'est, les principes fondamentaux etc... Mais là, c'est chaud. Il y a assez peu de ressemblances en terme de gameplay et il y a peu de connections scénaristiques. Donc j'imagine que c'est le meilleur moment pour parler du seigneur Sith personnalisé de Square-Enix : Yoko Taro (et aussi réalisateur et scénariste des Drakengard/NieR).

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Qu'est ce qui se passe quand Hideo Kojima passe son enfance à lire Berserk, Evangelion et autres œuvres du même genre au lieu de mater Escape from New York ? Vous obtenez un Yoko Taro tout frais tout chaud. Il est simplement l'un des types les plus étranges que j'ai vu bosser dans l'industrie du jeu vidéo. Outre le masque (qu'il porte même dans les conférences à l'E3 ce grand fou), c'est quelqu'un qui a des idées et des concepts vraiment étranges et complexe à mettre en jeu. Juste pour vous donner une idée, il y a une présentation de lui à la GDC où il explique qu'il veut que ses jeux aient un impact directement au joueur, pas simplement par l'histoire mais aussi par le gameplay (exemple personnel étant le boss final de Drakengard 3, de loin le plus dur boss que j'ai dû me taper et une putain de purge, mais qui représente plus ou moins la puissance du truc qu'on combat). Là où pas mal de jeux brisent le 4e mur pour choquer le joueur, comme par exemple Psycho Mantis du mec cité un peu plus haut, Yoko Taro veut détruire le mur entre joueur et développeur de manière plus subtile pour influencer le joueur.

Oui, c'est assez étrange, non, ça na marche pas souvent en jeu, oui, tous ses jeux sont au moins intéressants à jouer juste pour le trip. Si il a des idées un peu folles au niveau de la conception d'un jeu, niveau scénar, c'est du même niveau, voire encore plus fou par moment. Donner des exemples plus spécifiques serait un peu gâcher le fun alors je vais juste dire qu'un des personnages secondaires de Drakengard 3 est en réalité un pigeon et que l'équipe de Drakengard 1 contient une cannibale mangeuse de bébés et un pédophile. Donc ouais grosse ambiance.

Vous vous doutez probablement de pourquoi j'aime bien ce mec : en plus d'être incroyablement modeste en interview (mais qui dit que son script est merdique pendant la promotion de son jeu), ses jeux sont souvent incroyablement bancals, ne font parfois pas de sens mais surtout montrent vraiment la "patte de l'artiste" si je puis dire. Un jeu Yoko Taro, c'est une expérience très spéciale.

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NieR spécifiquement, c'est quoi ? Il s'agit d'une sous-série de Drakengard basée sur une des fins du premier jeu. Les jeux sont tous deux des actions RPG basés dans un monde post-apocalyptique où l'humanité est quasiment éteinte à la suite d'une grande calamité. Là où les jeux divergent déjà de la norme, c'est que au lieu de se passer juste après/peu de temps, les jeux se passent en 3361 et en 11944 après JC (la catastrophe ayant lieu au alentour de 2012). Le monde a bien récupéré et dans Automata, la nature a complètement repris le contrôle.

L'attrait principal de la série (et par extension de tous les jeux Yoko Taro) est le scénario. Pour ça il est mieux que j'en parle plus en détail avec chaque jeu, mais de manière générale, NieR est une série qui suinte de tragédie et de tristesse. Vous n'allez probablement pas passer un très bon moment dans le monde de NieR. Je ne veux pas dire que vous allez vous faire forcément chier, mais on parle ici d'un monde qui est peut-être plein de couleur et de vie mais qui est profondément merdique. Que ce soit dans l'histoire principale des deux titres ou bien des quêtes annexes, nombreux sont les moments où je me suis senti vraiment mal pour les personnages. Pour certains c'est une faiblesse, on a pas tous envie de jouer à des jeux qui vous dépriment plus qu'autre chose, mais pour moi il s'agit d'un grand atout de la série. J'ai du mal à me rappeler la dernière fois où j'ai terminé une session d'un jeu AAA aussi déprimé qu'avec la fin du premier NieR.

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Changement presque complet de sujet, parlons de BO maintenant. Celles de NieR et de NieR Automata ont été toutes deux composées par Keiichi Okabe et son studio MONACA (tous les Tekken, DLC de FFXV et pas mal d'animés) un pote de fac de Yoko Taro. Je vais la faire brève et dire que ce mec est un génie. Les BO des deux jeux sont probablement quelque part dans mon top 5 des meilleurs BO de jeux vidéos, avec Chrono Trigger, Ace Combat Zero et probablement Shadow of the Colossus. Sérieusement, elles sont juste tellement bonnes. J'ai déjà posté pas mal de chansons d'Automata dans le topic "Hé à quoi tu joues" et j'en posterai d'autres, en attendant je vais vous laisser avec l'une des musique les plus relaxante et tranquille que j'ai jamais entendu.

Si vous avez écouté Vous avez peut-être remarqué que la chanteuse chante n'importe quoi. C'est à moitié vrai. Lors de la création de la musique du premier NieR, Okabe a demandé à la chanteuse principale Emi Evans (qui chante probablement 85% des chansons sur cette BO et qui excelle à chaque fois) de créer un langage quasi imaginaire, basé en partie sur des langages existants. Grosso modo, il s'agit d'un mix entre différentes langues comme le français, le japonais, l'anglais, le portugais, le gaélique etc... retravaillé pour sonner comme une langue du futur lointain. Le résultat donne quelque chose de très étrange où on croit reconnaître des mots, des sons, mais le tout est mixé dans un tel bordel qu'ils sont irreconnaissables, une version musicale de la vallée dérangeante j'imagine. La meilleur chanson pour démontrer ça est la version originale de Grandma . Non ce n'est pas du français. Cette "langue du chaos" ou "langue angélique" est reprise dans NieR Automata où Emi Evans est supplantée en plus de deux autres chanteuses de même talent.

Après cette longue introduction où j'ai parlé des jeux pendant à peine un paragraphe pour pouvoir passer tout mon temps sur Yoko Taro et Keiichi Okabe, je vous dit à bientôt pour le premier NieR dans lequel on joue un père/jeune homme tentant désespérément de sauver sa fille/sa sœur d'une maladie incurable dans un monde où la mort est constante. Quand je vous dit que le fun est toujours présent avec Yoko Taro !



Message édité 1 fois. Dernière édition par Nioji le 29/04/17 à 04:47.



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Message laissé le 26/04/17 à 10:07

Attend !

Si j'ai bien compris, Drakengard et Nier se déroulent dans le même univers ? J'en savais absolument rien. Pourtant, j'ai les deux premiers Drakengard et mon frère avait le premier NieR.



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Message laissé le 26/04/17 à 14:46

Yup. J'ai fais un graphe merdique qui devrait bien montrer la situation :

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Drakengard 3 est pour l'instant le premier jeu de la timeline. Sa première fin et le manga (très mauvais d'ailleurs) mène directement à Drakengard 1. La première fin de Drakengard 1 mène à Drakengard 2 (qui n'est pas dirigé par Yoko Taro et qui est du coup selon moi sacrément moins intéressant) et la 5e cause de manière plus ou moins indirecte l'apocalypse qui amène à l'univers de NieR. C'est pratiquement pas mentionné dans le jeu, principalement dans un bouquin supplémentaire sorti en même temps que NieR appelé Grimoire NieR (il y a aussi une référence à un personnage de Drakengard 3 dans Automata).



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Message laissé le 26/04/17 à 15:41

Ouais...
Ca va.
Niveau timeline, j'ai trouvé plus bordélique ! Ouf !
Bon... Bah merde... ca va aussi me donner envie de m'y mettre à cette saga, de manière plus sérieuse !

Ce qui m'ennuie dans le premier Drakengard, c'est le fait de récupérer toutes les armes. Je trouve çà super chiant, par contre ! Et le boss final de la dernière fin... ... Hum... Non... Clairement pas !



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Message laissé le 29/04/17 à 05:46

C'est clair que c'est pas la timeline la plus complexe de tous les temps (en même temps Taro nous a pas encore sorti le "mais si le héros était mort en fait" de Zelda). Et oui, le boss final de Drakengard 1 est la mort mais je dirais que celui du 3 est pire perso. Au moins la musique qui passe est superbe.

Bon maintenant parlons de NieR. N.B. je vais utiliser des termes anglais, c'est juste parce que c'est comme ça que j'ai joué au jeu et j'ai un peu la flemme de trouver des traductions. Oui je sais, me tapez pas trop.

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Remontons dans le temps pour un moment. Vous êtes en 2010 et vous êtes sur le point d'acheter un jeu. Vous êtes dans l'embarras du choix : Monster Hunter Tri, Assassin's Creed 2, Fallout New Vegas, Red Dead Redemption etc... Mais vous êtes un gros fan de JRPG et vous êtes plutôt intéressé par FFXIII qui sort enfin cette année après pas mal de temps en développement. Et du coup NieR, l'autre JRPG de Square-Enix sorti en avril de la même année, passe à la trappe. C'est logique en même temps, le trailer ne fait pas exactement rêver et en plus, les critiques ne sont vraiment pas bonnes.

Bref vous avez manqué une sacrée expérience Smiley : lag30.gif

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Avant de parler du jeu, je voudrais simplement mentionner 2-3 trucs sur les inspirations de NieR pour Yoko Taro. A la base, le jeu était sensé être basé sur des contes de fées, les personnages devant rentrer dans des grimoires pour vivre des aventures de contes de première main. De cette idée de base, il ne reste que les Grimoires (dont on parlera après) et le nom des boss, tous basés autour de divers contes (un boss s'appelle Hook, nom anglais du Capitaine Crochet etc...). La deuxième inspiration pour Yoko Taro, et celle là elle se sent dans le produit final, c'est le 11 Septembre. Yoko Taro a été traumatisé par l'évènement (et de manière générale par la violence autour de lui cf son pote mort de manière stupide et drôle au final selon lui) et il a donc crée un jeu autour de ses pensées, conclusions etc...

Donc ouais, ça va chier la joie de vivre.

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Niveau aspect graphique, ce n'est pas exactement la folie furieuse. Les environnements ont l'air OK sans plus et sont assez vides pour les grandes zones. Les donjons sont plus remplis mais niveau palette graphique c'est très effacé. Il y a un côté un peu pastel à toutes les couleurs de NieR qui font qu'elles sont toutes plutôt neutres. C'est fait exprès, mais du coup les environnements se mixent un peu tous au final.

Le personnages souffrent moins de ça et leur modèles sont plutôt corrects dans l'ensemble, même si avant l'ellipse le personnage principal a une tronche très étrange. J'en profite du coup pour mentionner vite fait une particularité très Yoko Taro du jeu : les versions Gestalt et Replicant.

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Le personnage principal de NieR (dont le nom est laissé au joueur mais je vais l'appeler Nier du coup) était à l'origine sensé être un jeune homme de 16-17 ans protégeant sa soeur contre les dangers du monde. Pour mieux vendre le jeu de l'autre côté du Pacifique, il a été décidé de le transformer en un père d'une trentaine d'année protégeant sa fille contre les dangers du monde. Il n'y a presque aucun autre changement entre NieR Gestalt et Replicant. Au Japon, NieR Replicant (avec le jeune homme) fut vendu sur PS3 alors que Gestalt (avec le père) était vendu sur XBox 360. En Occident, on a accès qu'à la version Gestalt sur PS3.

Au final, je dirais que cette décision quasiment purement marketing donne un petit atout à la version Gestalt : c'est quand la dernière fois que vous avez joué à un JRPG où le protagoniste est bien dans la trentaine avec une fille ? Bon je dois avouer que vu que aucune autre ligne de dialogue n'a été modifiée (hormis celle sur sa relation avec sa fille/soeur bien sûr), Papa!Nier a cette tendance étrange de partir dans des tangentes qui correspondent plus au protagoniste de JRPG traditionnel plutôt qu'à un père déterminé à buter tout sur son chemin pour sauver sa fille. Pour le reste de la rétrospective, je vais parler de Papa!Nier, de toute manière la canonicité du truc est assez floue.

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Transition parfaite pour parler du gameplay. Dans l'ensemble, c'est raisonnablement OK. Le combat est un peu simpliste mais les armes ont un bon impact avec pas mal d'explosions de sang du coup il ne devient pas trop répétitif. C'est aussi aidé par le côté bullet hell du jeu. Beaucoup d'ennemis et de boss, surtout dans la deuxième moitié du jeu, ont une tendance d'envoyer beaucoup des boules d'énergie dans la tronche du héros. Pour s'en occuper, il faut ou bien les taper avec une attaque de mêlée (sachant que certaines boules ne peuvent pas être détruits à la mêlée) ou bien utiliser de la magie pour tout péter. Les différents sorts sont obtenus régulièrement pendant l'histoire et sont tous plutôt fun à utiliser et assez variés. Le combat, si il n'est pas parfait, reste donc solidement OK du début à la fin du jeu. Les quêtes annexes sont très hit and miss, la plupart souffrant du syndrome Fedex de "va là, cherche moi ça et reviens". Les meilleures ont une bonne histoire à suivre et souvent des fins tragiques (oumpf la grand mère du phare) mais la plupart sont assez chiantes (règle générale, si une quête vous paraît longue et chiante, ne la faites pas).

Mais ça ce n'est qu'une facette de NieR. Parce que NieR c'est aussi un jeu qui aime bien faire des doigts d'honneur aux conventions normales d'un jeu vidéo. NieR aime bien changer de genre de temps en temps, comme ça pour le lol. Le gameplay de base reste sensiblement mais ce sera peut-être l'angle de caméra qui va changer, ou bien le mode d'utilisation des sorts ou bien le jeu va juste devenir une visual novel. Alors du coup, préparez vous à être surpris.

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Avant de parler de l'histoire et des persos de NieR, je voudrais juste parler de la BO deux secondes. Je vais commencer en pointant le seul point négatif que je peux trouver : certaines musiques peuvent devenir répétitive car elles sont associés à des zones où on doit aller souvent. 2 exemples : Hills of Radiant Winds , associée avec les plaines juste à la sortie du village de Nier, un endroit où on va passer très très souvent, et The Wretched Automatons , associée avec la seule zone dans laquelle on peut trouver des matériaux rares pour améliorer nos armes et où on va retourner assez souvent.

C'est le seul point négatif que je peux lui trouver parce que nom de Dieu qu'est ce que cette BO est excellente. Que ce soit The Incomplete Stone dans le premier donjon, les différentes versions de Song Of The Ancients (dont Fate qui est probablement ma musique préférée de toute cette BO) , Shadowlord's Castle Memory et Roar , une musique de boss très épique, et au hasard Gods Bound By Rules , chaque morceau est une réussite. Il y a une raison pourquoi cette BO a été sortie 4 fois (l'album officiel et 3 albums de reprises) par Square Enix. Je suis bien content de l'avoir achetée pour pas très cher au stand SE l'année dernière à la Japan Expo et j'espère pouvoir y aller cette année pour prendre celle d'Automata.

Bon maintenant je vais parler de ce qui est la raison pourquoi je vous recommande de jouer à NieR : l'histoire et les personnages. En commençant depuis le début...

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Nier est un père seul avec sa fille Yonah dans une ville abandonnée recouverte de plusieurs couches de neiges. En été. Attaqué par des créatures étranges nommées Shades. Après avoir été forcé d'utiliser les pouvoirs magiques d'un étrange livre, Nier se rend compte que sa fille est malade. C'est le Black Scrawl, une maladie incurable. Elle s'effondre devant lui et il crie à l'aide. Son cri résonne dans les rues vides et là...

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Nier est un père vivant avec sa fille gravement malade Yonah dans un village assez pittoresque. Nier est forcé de se battre avec les Shades, des étranges créatures agressives qui pullulent dès qu'on sort du village, pour payer de l'aide à sa fille et la protéger. Un jour, Yonah décide de partir chercher des Lunars Tears, des fleurs sensées être capable d'exaucer tous les souhaits d'une personne, pour se soigner et pouvoir aider son père. Un idée pas exactement maligne puisqu'elle est attaquée par des Shades et se retrouve infectée par le Black Scrawl, une maladie incurable liée aux Shades. Un livre magique parlant et ronchon nommé Grimoire Weiss, découvert dans le même donjon, indique à Nier qu'éradiquer toutes les Shades pourrait permettre de sauver Yonah, à condition d'agir vite et surtout de débloquer les vrais pouvoirs de Weiss éparpillés à travers le monde sous la forme de Sealed Verses (des nouveaux sorts). Nier et Weiss partent ainsi dans une croisade quasi-génocidaire pour sauver Yonah.

Sur le chemin ils croiseront beaucoup de personnages différents mais les deux autres compagnons majeurs sont Kainé, une guerrière à l'habit assez révélateur et à l'insulte très très facile (pour dire, l'intro du jeu commence par un monologue où elle insulte Weiss pendant une bonne vingtaine de secondes) et Emil, un garçon aveugle et naïf au passé complexe.

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Commençons d'abord par parler des personnages. Ils sont pour la plupart excellents et clairement pas aussi simples qu'ils en ont l'air. Kainé en est un excellent exemple. Là où au début on pourrait juste se dire que c'est une guerrière forte et indépendante qui insulte les gens autour d'elle pour le fun, au final elle se révèle être un personnage très complexe avec de nombreux problèmes d'enfance qui la hantent encore aujourd'hui et un côté chaleureux et amical réservé à très peu de personnes. C'est sans parler de ses interactions avec Weiss qui consistent souvent à une bataille d'insultes contre sarcasme qui marche très souvent.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste puisque pour la plupart ils sont tous très bien développés dans la deuxième moitié du jeu avec des destins tous plus tragiques les uns que les autres. NieR n'est pas un jeu facile envers ses personnages et les moments très durs émotionnellement sont légion.

L'histoire principale en regorge, tout comme de twists. Dans l'ensemble je la trouve très intéressante à suivre, puisqu'elle nous amène à voyager partout dans le monde et à suivre d'autres histoires pour aider la recherche des Sealed Verses. Le problème majeure de l'histoire principale réside selon moi dans une scène en particulier vers la fin du jeu qui révèle le gros twist du jeu en quelques minutes avant de nous balancer des tonnes d'informations dans la tronche. Si vous arrivez à suivre, cela rajoute énormément à la tristesse et la mélancolie ambiante mais je dois dire que la première fois est assez brutale.

Oui j'ai dit première fois. NieR est un jeu avec plusieurs fins, c'est aussi un jeu qui se doit d'être rejoué au moins une fois. Le deuxième playthrough révèle beaucoup sur le monde et les personnages et transforme certaines scènes en coup de poing personnel envoyé au joueur, tout en rajoutant encore plus de pathos et de tragédie dans un monde qui puait déjà pas la joie au début. C'est sans parler des différentes fins, dont la dernière est selon moi l'une des fins les plus intelligentes, poignantes et tristes de l'histoire des jeux vidéos.

Conclusion :

NieR (et grosso modo tout le reste de Drakengard) n'est pas un jeu parfait. Si je devais le juger purement en terme de gameplay ce serait à peine un jeu moyen, clairement pas méritant de son statut de jeu culte. Mais son histoire et sa BO sont toutes le deux tellement excellentes, tellement impactantes que NieR devient un jeu que j'adore. Je ne recommande pas forcément d'y jouer, car trouver une copie peut être compliqué, mais je vous conseille de trouver un Let's Play correct et de bien vous installer. Vous ne ressentirez peut-être pas autant le choc de certaines fins mais je pense que cela reste tout de même une très bonne expérience.


Tant que j'y suis, j'en profite pour lier la vidéo de Pseudoless, qui dit plus ou moins ce que je dis, de manière plus rapide et éloquente. Abonnez vous à Pseudoless au fait, c'est de la balle.

La prochaine fois, NieR Automata et la force du character design (et aussi de Platinium Games quand même un peu) !

EDIT : Woopididoo, je suis un débile. J'ai oublié de parler du doublage anglais du jeu. N'écrivez pas des trucs à 5 heures du mat, même si vous n'arrivez pas à dormir !

Dans l'ensemble, c'est un excellent doublage. Comme dit avant, Papa!Nier a des moments un peu zarb quand il essaie de sortir des tirades sur l'amitié avec une voix très rugueuse mais sinon c'est de très bonne qualité. Liam O'Brian en tant que Weiss et Laura Bailey en tant que Kainé capturent extrêmement bien leurs personnages et ça aide lors des nombreuses engueulades.



Message édité 1 fois. Dernière édition par Nioji le 29/04/17 à 20:43.



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Message laissé le 30/04/17 à 21:13

Ok, si un jour j'arrive à me trouver du temps, je tente celui sur la 4 de Sony. Comme je n'ai pas essayé les autres je pense que je n'y pigerai rien mais c'est pas grave, il paraît que c'est bien.



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Message laissé le 05/06/17 à 15:42

Je n'avais pas encore pris le temps de lire ton article.

Il est très intéressant, merci beaucoup Nioji! Et fichtre, tu m'as donné envie d'y jouer alors que bon normalement les jeux déprimants sont pas forcément ma tasse de thé Smiley : lag08.png

A noter que le jeu est dispo sur le store UK d'Amazon (tant Xbox 360 que PS3). Je me le prendrai peut-être du coup, pas tout de suite (je dois économiser) mais il est sur ma liste.



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size.fac is the cornichon masta Smiley : icon_bandit.gif

Message laissé le 05/06/17 à 18:43



Citation :


Nioji a pensé :

Bon allez, ce serait quand même temps de parler de NieR Automata, c'était quand déjà que j'ai posté la rétrospective du premier ?

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Shiiiiiiet.




Donc ouais j'ai un peu laissé le sujet de côté, principalement parce que j'ai commencé un stage début mai et du coup j'ai pas vraiment eu le temps de taper tout le truc. M'enfin bon, c'est parti.


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NieR Automata, pour les fans de Yoko Taro, c'est un peu comme si quelqu'un venait enfin de donner des pinceaux corrects à un peintre après qu'il ait peint toute sa vie avec des crayons tout pourris. Pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle, Automata est probablement le premier jeu de la série DrakenNieR à avoir bénéficié d'un budget raisonnable (mais pas énorme), d'une vraie campagne marketing et d'une équipe de développement qui sait faire son travail, ici Platinium Games (Bayonetta, Metal Gear Rising, The Wonderful 101...). Le jeu reste tout de même un jeu Yoko Taro, avec ses qualités et défauts, mais pour la première fois, on a l'impression que les gens qui bossent sur le jeu sont passionnés ET doués, un combo rare avec Taro.

L'histoire de l'arrangement est plutôt drôle puisqu'il s'agit d'une pure coïncidence, Square Enix voulant engager Platinium pour faire un jeu en partenariat et Takahisa Taura (le designer principal d'Automata) était un gros fan de NieR. Après pas mal de négociations avec les chefs de Square-Enix et après que Yosuke Saito (producteur de Dragon Quest 10, 11, NieR et NieR Automata) pose un ultimatum de "laissez Taro faire un jeu ou je quitte la société", le jeu est approuvé et sort en février/mars 2017. Et vu que le jeu a vendu 1.5 millions de copies en 2-3 mois, on peut dire que c'est un franc succès. Dans leur dernière conférence d'actionnaires, les représentatifs de SE l'ont même utilisé pour montrer leur stratégie future de créer des jeux plus petits et moins coûteux pour soutenir leurs AAA (j'imagine que I Am Setsuna compte dedans aussi).

Je tiens à souligner tout de suite que vous n'avez pas besoin d'avoir joué aux autres jeux pour comprendre les tenants et aboutissants d'Automata. Les connections avec Drakengard sont très très ténues et les 3 personnages qui reviennent de NieR sont réservés à une quête annexe, ou à un rôle secondaire dans l'histoire principale. Le reste des références à NieR viennent des histoires d'armes (chaque arme a une histoire qui se débloque au fur et à mesure qu'on l'améliore) et quelques rares bribes de dialogue.

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Maintenant l'histoire de NieR Automata : après les évènements de NieR, l'humanité s'est fait démonter par des aliens et leurs machines (ressemblant un peu à des pénis oui ce n'est pas une blague) et a dû se retirer sur la Lune. Ca, c'était il y'a 8000-9000 ans. On est maintenant en 11945 (pour rappel, la calamité s'est passée aux alentours de 2010-2020 et NieR prend place en 3361), et l'humanité a délégué la tâche de reprendre la Terre, reprise de fond en combe par la nature, des mains des machines à des androïdes humanoïdes crées par leur soins dont l'un des groupes majeurs est YoRha. C'est dans YoRha qu'on trouve nos deux protagonistes : 2B et 9S, respectivement une unité de combat (Battle) et une unité éclaireur (Scout). On va alors suivre leur participation dans la 15e Guerre des Machines et toutes les révélations qui vont suivre.

L'histoire principale est excellente, avec des twists, des révélations et des bons vieux moments de dépression copyright Yoko Taro à intervalles réguliers. Les thèmes abordés sont tous intéressants et amènent à des questions souvent laissés à l'interprétation du joueur comme "qu'est ce qu'une conscience", "comment peut-on trouver une raison de vivre quand on vit une guerre éternelle" etc... Le jeu ne s'arrête jamais aux réponses évidentes, ce qui est toujours agréable. J'ai simplement 2 problèmes avec l'histoire générale d'Automata : une perte de rythme pour une petite partie du jeu dont je parlerai après et un manque d'explication sur la fin. Certains twists sont peu expliqués et ça peut parfois poser problème. Je vais aussi noter que pour une fois, Yoko Taro n'a pas menti et Automata a bel et bien une BONNE FIN. Bon y'a quand même pas mal de dépression pour l'atteindre mais eh, de temps en temps il faut savoir se contenter de ce qu'on a.

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Les personnages principaux sont également très bons, bien que complètement différents du cast du premier NieR. Là où les personnages du premier jeu étaient souvent très expressifs (voir Kainé qui insulte tout ce qui bouge), ici les personnages sont beaucoup plus réservés, surtout 2B, "les émotions sont prohibées" étant une de ses catchphrase. D'un côté, on peut avoir l'impression que les personnages sont des robots (haha), mais de l'autre je trouve que ça rend chacun des moments où ils montrent des émotions beaucoup plus impactant, en particulier 9S.

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Niveau visuel, c'est mieux que le premier jeu mais on sent qu'Automata est tout de même un jeu fait avec un petit budget. La palette de couleurs reste grossièrement la même que celle de NieR : des couleurs dé-saturées et très neutres. Les environnements rendent plutôt bien et les modèles des personnages rendent très bien en jeu et ressortent plutôt bien avec les couleurs noires. Le jeu est cependant assez petit et on va repasser à certains endroits en boucle. Le jeu arrive bien à les renouveler après certains événements, la zone centrale du jeu change 2-3 fois dans le jeu, mais ce n'est pas le cas pour les autres et ça peut parfois être assez répétitif.

Je voudrais parler 2 petites secondes du character design de NieR Automata. Alors je me doute bien que c'est quelque chose d'extrêmement subjectif, mais je pense que le design de 2B et 9S est assez malin. Bon déjà en gameplay ça rend vraiment bien, comme dit avant, les couleurs dé-saturées font que les persos habillés tout en noir ressortent plutôt bien. Mais surtout, là où je pense que c'est très malin, c'est que ça marque facilement les esprits. Là comme ça de tête, je ne vois que les persos de FFXV qui se trimbalent habillés tout en noir, un jeu aussi fait par Square Enix, et qui s'est aussi bien vendu (relativement parlant, personne s'attendait à ce que NieR vende 30 millions de copies). Il n'y a qu'à voir la masse de fan arts de 2B, 9S et le reste des persos du jeu pour voir que un bon character design peut attirer l'oeil.

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Parlons du gameplay maintenant. 2 mots : Platinium Games. La structure de base reste assez semblable à celle de NieR premier du nom : monde ouvert avec pas mal de quêtes annexes dont la qualité dépend vachement de ce que fumait Taro ce jour là spécifiquement. Certaines quêtes annexes sont incroyablement chiantes (urggghhh celle du désert) et d'autres sont plutôt fun et très intéressantes (la quête Amnésie est excellente) tant dans les thèmes abordés que les sous-entendus qu'ils apportent à l'histoire principale. De manière générale, même règle qu'avant, si une quête vous paraît chiante, ne la faites pas.

Le combat est lui complètement différent tout en gardant certaines bases. 2B est d'une certaine manière un gloubi-glouba de pas mal de persos d'hack and slash (Bayonetta, DMC etc...). Elle est de base très agile, avec une course permettant de sauter au dessus de pas mal d'obstacle (Raiden dans MGR), avec quelques puces (voir après) elle peut ralentir le temps après une esquive bien timée (Bayonetta) et elle a accès à un pod capable de tirer constamment comme un minigun (Dante d'une certaine manière). Le combat en lui même est assez semblable à celui d'autres jeux Platinium, on a une attaque rapide et une lourde, à laquelle on peut attribuer une arme différente. On peut donc par exemple mettre un katana sur l'attaque rapide et une lance sur l'attaque lourde pour faire des combos utilisant les deux armes (2B plante la lance par terre puis tourne autour pour faire une attaque circulaire par exemple).

Les passages en shmup reviennent en force, puisque le pod de 2B peut désormais détruire les petites balles rouges, la densité des balles sont vachement augmentées. Les boss sont dans l'ensemble vachement fun avec une ou deux exceptions qui ont tendance à être trop long/à niquer la caméra. C'est donc un système de combat excellent et très fun dont le seul reproche que je pourrais faire serait que certaines attaques ne sont jamais vraiment expliquées par le jeu comme par exemple le launcher aérien, un truc quand même vachement utile. (Saut + Attaque rapide au cas où)

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J'aimerais parler deux petites secondes des fins de NieR Automata. Pas de spoiler promis. Il existe 26 fins au jeu, dont seulement 5 font partie de l'histoire principale, le reste étant des fins humoristiques du genre "et si 2B avait passée son temps à pêcher pendant une gigantesque invasion de robots au lieu de faire son travail ?". Et appeler ces 5 fins "fins" est un peu trompeur. Grosso modo, elles se suivent toutes plus ou moins chronologiquement : les fin A et B se passent en même temps (la B étant une autre perspective sur les mêmes évènements), la C et la D résultent d'un choix fait à la toute fin du jeu et la E sert d'épilogue. Mon plus gros problème de loin avec Automata est la fin B : quand je dis "une autre perspective sur les mêmes évènements", je veux en fait dire "la fin A mais avec des trucs différents au début et à la fin". On passe une grosse partie de la fin B à se retaper les mêmes évènements grosso modo jusqu'au combat contre le colosse. Il y a bien quelques cinématiques et quêtes annexes en plus (ne faites pas celle dans le désert) mais c'est assez chiant. Je pense honnêtement qu'il y avait de quoi combiner les deux facilement.

Bon là je ne peux que en parler en spoiler (même si c'est pas vraiiiiment majeur) : je ne suis vraiment pas fan du système de combat de 9S. Utiliser qu'une seule arme en pseudo attaque lourde restreint pas mal au niveau des combos et devoir hacker constamment est devenu assez chiant vers la fin de la fin B (même si l'idée est excellente). Ca passe mieux dans le reste du jeu parce qu'on alterne entre plusieurs persos.

Pour finir parlons un peu de la musique (je viens d'ailleurs de me rendre compte que Square Enix a attaqué via copyright les musiques que j'avais utilisé la dernière fois, merci les mecs franchement) :

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Keiichi Okabe continue d'être l'un des meilleurs compositeurs chez Square Enix. Les reprises de thèmes du premier jeu comme Song of The Ancients ([https://youtu.be/sGq5pi8e6DA?list=PLLeyPMXAKUnx2czK62Kxu0EC9mPl_RSiU]avec les voix[/url]), Grandma Destruction , Wretched Weaponry (qui est plus ou moins une suite à Wretched Automatons du premier) ou encore Dark Colossus Kaiju sont toutes excellentes. L'ajout de J'Nique Nicole (oui je ne fous de votre gueule) et Nami Nakagawa crée des musiques géniales comme par exemple Memories of Dust , City Ruins ou encore End of the Unknown pour la première et des musiques très Ghost in the Shell pour la deuxième : Possessed by a Disease ou encore Forest Kingdom . Les trois chanteuses collaborent d'ailleurs pour ce qui est probablement l'un de mes morceaux préférés de toute la BO : Beautiful Song . Ma BO préférée de 2017 pour l'instant (oui, Persona 5 est juste derrière) et au même niveau que celle du premier.

EDIT : Petite précision au niveau de la musique, le truc le plus classe à propos de cette BO est son intégration dans le jeu. Si on prend par exemple City Ruins, le thème de la ville dévastée qui sert de hub central du jeu, on voit qu'il y a 3 versions différentes de la musique : Quiet , Medium et Dynamic . Quand on commence à explorer, le jeu passe la version Light, puis change progressivement sur la Medium et la Dynamic selon les actions du joueur (je suis pas allé creuser comme un fou mais je pense que c'est une question de temps passé dans la zone et d'ennemis butés).

Conclusion :

NieR Automata peut parfois sembler comme une version ++ de son prédécesseur (au lieu de suivre un père à la recherhce de sa fille, on est en plein milieu d'une guerre éternelle, les combats sont beaucoup plus épiques, plus gros budget...) mais Automata parvient malgré tout à conserver le même sentiment qu'on a en jouant aux autres jeux de la série de jouer à ce que Yoko Taro voulait faire et dire, en bien ou en mal. Malgré quelques problèmes, Automata est pour l'instant mon jeu préférée de 2017 et j'ai hâte de voir ce que Taro nous sortira la prochaine fois.



Message édité 3 fois. Dernière édition par Nioji le 06/06/17 à 17:06.



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