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Instant manga: Sayonara Football

Article posté le 10/07/16 à 14:08

Le football est considéré comme un sport majeur dans le monde. Les raisons à cela sont nombreuses comme les règles qui sont assez simples - entre amis, on laisse tomber les règles compliqués comme le hors-jeu- ou le seul matériel nécessaire pour y jouer est un ballon, les buts pouvant être créés à partir de simples objets pour les délimiter. Toutefois, ce sport a deux défauts dont l'un est lié à l'autre: le côté financier fait que ce sport est souvent mis en avant au détriment des autres, qui méritent qu'on s'y attarde, et provoquant ainsi des anecdotes qu'on s'en passerait volontiers, et le manque d'intérêt pour le football féminin.

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Nozomi Onda est une collégienne férue de football. Son rêve: jouer dans l'équipe nationale. Mais voilà, son collège n'a pas de club de football féminin dû à un nombre d'intéressées trop faible. Bonne nouvelle, l'entraîneur du club masculin lui permet de jouer avec les garçons pendant les matchs d'entraînement, mais pas les officiels. Elle accepte le deal, mais en rencontrant un de ses anciens amis, au surnom de Namek et qui est le capitaine de la première équipe que son collège doit affronter, elle décide de tout faire pour y participer parce que son ancien ami a dit que, à cause de la différence de physique, il est meilleur que Nozomi. La guerre est déclarée...encore faut-il que l'entraîneur la laisse jouer.

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Commençons par les dessins, ils sont réussis. Le style est sympathique, on voit bien les émotions des personnages. Quand l'histoire devient comique, le style se simplifie pour coller à l'ambiance. Il suffit de voir les divers visages de l'héroïne quand elle taquine (torture?) ses camarades. Quand à la partie football, là encore, c'est réussi. On sent le dynamisme des mouvements, la rapidité du jeu, la tension du match. Bref, pour la forme, c'est parfait.

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L'histoire est en deux volumes. Le premier raconte la difficulté de Nozomi à être sélectionnée pour le tournoi, alors que le second s'attarde sur la seconde mi-temps du match entre les deux collèges. L'histoire mélange tranche de vie, sport et humour avec une réflexion sur le sexisme dans le football. Le côté humour marche surtout grâce au caractère totalement opposé de l'héroïne aux classiques mangas de sport ou de vie. Dans les mangas sportifs, on privilégie un héros talentueux, calme, sympathique,... Ici, si Nozomi a le talent et peut montrer de la gentillesse envers ses alliés, elle montre aussi un côé colérique, tyrannique et têtue. Quant au manga de vie, on n'a pas la fille gentille qui tombe amoureuse d'un garçon. En fait, c'est plutôt l'opposé, il y a trois garçons qui ont des sentiments envers elle, mais cette dernière ne se rend pas compte.

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Parlons rapidement des personnages secondaires. Ils ont tous leur personnalité propre, que ce soit la meilleure amie de l'héroïne qui l'encourage quoi qu'il arrive, l'ami jovial qui a du succès avec les filles mais qui est secrètement amoureux de Nozomi, l'ami froid, mais fidèle aussi amoureux de la footballeuse,... Ils partagent tous deux points communs: ils ont des comportements réalistes et ils sont charismatiques. Quant à la partie romance, elle n'a pas de conclusion. Certains seront déçus de ce détail, d'autres diront que c'est tant mieux car ce n'est pas le sujet principal du manga.

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Le sujet principal, c'est l'étiquetage sexisme dans le football. Mine de rien, le sujet est assez récent. Dans mon enfance, on disait encore que le football était surtout pour les garçons. Est-ce que ça s'est amélioré depuis? Dans la théorie, oui. Dans la pratique, à vous de me le dire. Faisons un petit test. Sans utiliser une autre source d'informations que votre mémoire, pouvez-vous me dire a) quand a eu lieu la dernière coupe du monde, b) où c) qui étaient les finalistes et d) quel score pour le football 1) masculin et 2) féminin? Cet étiquetage est aussi présent dans la vie de tous les jours: une femme maçonne ou un homme sage-femme nous choque.

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Ceux qui lisent mes Instant Mangas savent que j'en avais fait un sur Lost Paradise, un autre manga parlant aussi sur le sexisme, mais dont les méthodes employées étaient trop faiblards pour bien transmettre le message. Est-ce le cas aussi ici? Non. Pour commencer, Sayonara Football évite la pire erreur de LP, dire que les garçons sont diaboliques et les filles sont gentilles. Il n'y a pas de vrai méchant, juste des alliés et des adversaires pour un match de foot. Ensuite le club masculin de Nozomi la respecte, ils voient le talent et la détermination de leur amie, elle est l'égale pour certains, une mentore pour les autres. L'entraîneur regrette même qu'elle ne soit pas un garçon car elle est l'exemple parfait d'une bonne footballeuse. Seul l'argument biologique sur la différence de carrure entre homme et femme (qui est assez vrai, il faut l'avouer) leur interdit de la laisser participer - ce qui est comique car, face à l'autre collège, ils se rendent compte qu'ils sont inférieurs du point de vue physique.

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Dernière qualité à signaler: le thème du football. On voit que l'auteur est un fan du ballon d'or. Anecdotes, techniques, stratégies,... tout y passe. Bonne nouvelle, qu'on soit connaisseur ou pas, cette partie n'est jamais handicapante. D'ailleurs, la leçon primordiale que certaines grandes stars oublient, c'est que le football est un travail d'équipe. Peu importe à quel point Nozomi est talentueuse, c'est en travaillant en équipe qu'elle devient la plus dangereuse pour ses adversaires.
Mais alors ce manga n'a pas de défaut? En fait, il en a un : il n'a que deux volumes. Certes, il faut mieux s'arrêter au sommet de sa gloire que de trop en faire, mais à la fin du second volume, on a la vilaine impression que l'auteur aurait pu faire plus comme s'attarder sur les personnages secondaires ou mettre un épilogue. Même s'il y a peu de chances, j'espère que l'auteur fera une suite.

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Le football m'intéresse, mais de loin. Ce manga, lui, a réussi à me scotcher. Respectant le sport, il arrive à mélanger le manga sportif avec celui des tranches de vie, les clichés et les contre-pieds, un débat sérieux et l'humour sans jamais tourner au ridicule. Si vous aimiez le football, les thématiques actuelles ou juste une bonne histoire, achetez Sayonara Football.

+ Style qui colle bien au genre, que ce soit l'humour, le sport ou les tranches de vie
+ Une thématique intéressante qui évite de tomber dans la simplicité et les arguments idiots (n'est-ce pas, Lost Paradise)
+ Il en faudrait plus des héroïnes comme Nozomi
+ Les autres personnages, tout aussi intéressants
+ Très drôle
+ Très vrai aussi
+ L'auteur nous fait partager sa passion du football
- Deux volumes et sayonara, mais je ne veux pas, moi, de sayonara.



Message édité 4 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 10/03/17 à 10:54.


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Instant comics: Civil War, Comment j'ai gagné la guerre (volume 6) et réflexion

Article posté le 08/07/16 à 17:38

Voici le dernier volume. La guerre civile a divisé de grandes équipes. Si les X-Men ont majoritairement survécu, on ne peut pas en dire autant pour les Vengeurs. Cependant, il y a une grande équipe qu'on n'a pas encore parlé en détail malgré l'importance de l'un de ses membres dans cette histoire: les Quatre Fantastiques.

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Johnny Storm, alias la Torche Humaine, se fait tabasser dans la rue suite à l'explosion de Stamford et se trouve dans le coma. Dans sa chambre d'hôpital, la tension entre les trois autres membres: Red, partisan de la loi, ne peut pas veiller sur Johnny à cause de ses obligations alors que Jane est inquiète de l'état de son frère et le fait que les héros contre la loi seront poursuivis comme des criminels. Quant à Ben, il est contre la loi, mais en même temps, il ne souhaite pas lutter contre le gouvernement. Les tensions augmentent plus tard, Ben part à Paris quand, au cours d'un combat entre les deux camps, dont le penseur fou a joué un rôle, provoque la mort d'un jeune civil, Jane rejoint le camp de Captain America avec son frère et Red continue de suivre la loi pour une raison qui est propre.

Les dessins sont de bonne qualité, bien que je trouve l'architecture de Paris un peu bizarre. En revanche, je trouve très comique les passages avec Ben; entre son humour, ses mésaventures et les caricatures faites aux Français ou aux héros D.C., cela donne un ton plus léger dans un sujet qui a souvent été très sombre. Red joue bien son rôle de super-scientifique. On a, d'ailleurs, sa raison à son adhésion à la loi (bien que je la trouve douteuse). Johnny et Jane sont un peu en retrait, mais les raisons sont expliqués. Bref très divertissant.

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Parisiens, voici vos héros.

Le second raconte une autre histoire de Tony Stark, mais celle-la est différente des autres. Ou il était sûr d'avoir fait le bon choix, ou il regrette à cause d'une mauvaise nouvelle comme la mort de Captain America. Ici, il doute ou plutôt on voit, enfin, des raisons plus humaines. En fait, Tony Stark est une personne importante qui travaille aussi dans la politique (ou a travaillé, je ne sais pas trop). Il est, par conséquent, dans les deux camps et il comprend que certains politiciens encouragent cette loi pour de mauvaises raisons. En être à la tête permet donc d'être le plus juste, mais cela peut aussi avoir un prix dans sa vie privée. Avec de jolis dessins et un côté qu'on n'avait pas vu chez Stark depuis le début de la saga, une bonne surprise.

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La troisième récit est avec le Punisher. Etant juste un humain avec une formation militaire très poussée, Castle n'est pas vraiment le sujet de la loi du recensement- en plus de ne pas être techniquement un héros. Ironie de la situation, il est le seul qui continue à punir les criminels. Le style de dessin est magnifique, plus sombre, ce qui colle bien au personnage. On suit les pensées du Punisher et on se rend compte que, quand un tueur fou trouve qu'une situation est totalement cinglée, c'est qu'on est mal barré.

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Le quatrième récit se reconcentre sur les Quatre Fantastiques, après la guerre civile. Ben et Johnny, avec les enfants de Red et Jane, regardent un reportage spécial sur leur équipe. Pendant ce temps, Red et Jane parlent, seul à seule, pour voir si leur couple peut survivre aux derniers événements. Le dessin est sympa, tout comme la thématique. La guerre est finie, le soufflé retombe, plus de conflit, plus de politique; bref, une fin paisible.

Après la déception du cinquième volume, celui-ci réussit à proposer des récits corrects. Certes, on attendait à du grandiose pour la fin, on n'aura droit qu'à du "pas mal". Il n'a pas de vrai défaut, mais trop peu de grandes qualités pour en faire un must de la série. En conclusion, on n'est pas déçu de l'avoir acheté, mais on aurait pu vivre sans.

+ Ben, un personnage charismatique
+ Les blagues sur Paris et ses héros
+ Un Iron Man plus humain sur sa position et son histoire
+ Un Punisher intéressant avec de très bons dessins
+ Un épilogue sympathique
+ Red explique enfin ses raisons...
-... mais personnellement, je ne suis pas convaincu
- L'architecture de Paris
- Pas de vraie qualité pour sortir du lot.

Voici le classement - personnel- si vous voulez lire Civil War, mais que votre budget ne vous permet pas de tout acheter:

- Le volume 1: primordial car il raconte les événements importants de la saga.
- Le volume 3: on a la majorité des arguments et la mort de Captain America est bien écrite
- Le volume 2: Peter Parker est le héros qui est le plus facile à s'identifier et le fait qu'il est l'un des rares à douter de son choix le rend réaliste. Quant à l'histoire de Wolverine, c'est un bon défouloir avec quelques bons arguments.
- Le volume 4: une mine d'or pour les arguments politiques et moraux de l'histoire, mais il faut pour cela connaître les événements de la guerre. L'histoire de Speedball montre aussi beaucoup de détails sur cette guerre. Seule la dernière histoire risque de ne pas intéresser car elle a déjà été résolue avant.
- Le prélude: deux bons récits qui mettent en avant des arguments et des dilemmes moraux et le dernier récit qui est juste là pour faire rire. Seul celui des Quatre Fantastiques manque d'importance ou d'intérêt.
- Le volume 6: je résume. Quatre bonnes histoires dont une avec un Iron Man plus sympathique (les autres fois, il était proche d'un fasciste), mais un peu vide sinon.
- Le volume 5: les Jeunes Vengeurs est la meilleure histoire du volume. Les X-Men sont pas mal, mais sans plus et les sept courts récits ne m'ont pas marqués.

Maintenant, mon avis sur cette saga (possibilité de spoil léger dans les arguments):
Frank Miller avait dit que faire des comics pour adultes, c'était comme faire de la pornographie pour enfants; on ne voit pas ce que le public peut trouver d'intéressant dans ce média particulier. Evidemment, si Miller avait pris le temps de réfléchir dix minutes ou juste de lire Civil War, il aurait pu éviter de dire des âneries.
Civil War m'a plu car, malheureusement, le monde commence peu à peu à suivre le même chemin. Terrorisme, chômage, crimes,..., l'un des arguments les plus utilisés dans la politique est que c'est la faute de l'autre, celui qui n'est pas comme nous. Les politiciens utilisent, via leur racisme, notre xénophobie pour faire voter des lois dont certains voient qu'il y a un problème. En Suisse, on a eu le vote du 9 février qui a passé de peu (50.3%) qui peut mettre en danger les accords bilatéraux, le Brexit avec tous les politiciens qui démissionnent et, aujourd'hui même, certaines lois douteuses en Russie pour lutter contre le terrorisme.
Bonne nouvelle, cette série est une leçon. On voit ce qui arrive quand une loi est votée émotionnellement plutôt que par la raison. On voit que le conflit entre les deux camps ne mènent à rien au final. On voit surtout, par la suite, que la justice remporte, que les mauvaises lois sont changées quand on a prouvé qu'elles étaient mauvaises. Spider-Man, malgré qu'il soit recherché après, continue d'aider son prochain. Certains partisans de la loi évitent même qu'il se fasse attraper. Mieux que ça, la loi n'est plus en cours dans l'univers Marvel. C'est peut-être naïf, mais la naïveté est le meilleur compagnon de l'espoir.
Parler d'un sujet qui a lieu actuellement pour mieux vivre dans notre société, c'est la définition même de la littérature pour certains. Et c'est pour cela que Civil War est une bonne série.






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Instant comics: Civil War, Choisir son camp (volume 5)

Article posté le 07/07/16 à 11:16

Pour le moment, tous les comics de Civil War que je vous ai parlé sont de bonne facture, à part quelques récits. Que ce soit sur le point de vue politique, humain ou juste du scénario, les récits étaient, dans la majorité, divertissants. Mais voilà, on va désormais parler du moins bon de tous.

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On débute avec les X-Men. Les 198, groupe de mutants commandé par Domino, s'attaquent à un campement retenant des mutants. Dans ce campement se trouve Bishop, un mutant pro-recensement, qui demande de l'aide aux X-Men pour les arrêter. Cyclope et compagnie arrivent, mais ils laissent partir Domino. Se sentant trahi, Bishop poursuit les 198. Cyclope les cherche donc aussi afin de les prévenir du danger, mais dans l'ombre, un général xénophobe prépare un plan pour exterminer les mutants.

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Les dessins vont bien. Quant à l'histoire, il donne une bonne leçon de morale (que je ne vous spoilerai pas). Le problème est peut-être que on ne joue pas beaucoup sur le côté Civil War, mais plus sur le côté mutant. Mais cela reste du bon niveau.

Bonne surprise avec la seconde histoire. Un groupe de jeunes nommé les Runaways, des ados avec des super-pouvoirs dont les parents sont des criminels, arrêtent un type masqué, qui est contre la loi, de tout casser. Petit souci, ils ne sont pas non plus recensés et se font attaquer par le SHIELD. Pendant ce temps, les jeunes Vengeurs voient ceci et, après avoir demandé de l'aide à Captain America, en vain, partent les aider. Au même moment, Mr. Le Directeur, un scientifique fou du SHIELD, lobotomise un soldat Kree pour capturer ces hors-la-loi...afin de faire des expériences sur eux.

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Les dessins sont très bien réussis. Si dans le précédent, c'était encore classique, on passe ici à quelque chose de plus lumineux. Pour l'histoire, elle est réussie car on s'attarde sur les jeunes, qui ne cherchent qu'à aider les gens sans pour autant prendre réellement un parti. Quant au SHIELD, j'ai perdu tout respect pour eux entre le fait qu'il y a un scientifique fou dans leurs rangs et la joie un peu trop évidente quand deux pilotes comprennent qu'elles doivent utiliser artillerie lourde pour stopper un jeune. De plus, je ne connaissais pas très bien ces personnages, mais ils m'ont l'air très sympathiques.

Mais c'est là que vient le défaut principal de ce volume: je suis un peu près aux deux-tiers du volume et le reste du comics sont des récits courts; sept pour être exact.

Dans l'ordre, on a le recrutement de Venom dans les Thunderbolts, un passage sur l'homme-fourmi, puis sur l'U.S.Agent, Howard le canard (avec des blagues sur Superman), un sur Danny Fist, le retour de Captain Marvel, l'engagement de Sentry (une deuxième fois) et un passage très bien dessiné sur les équipes créées par Iron Man, coupé en trois parties.

Les dessins varient de style. Par exemple, celui d'Howard est plus celui d'une BD comique. Mais le défaut est que ces histoires semblent en retard, inutiles, voire maladroits (le retour du Captain Marvel, sans intérêt). Il manque un vrai contexte, on n'a pas les pages nécessaires pour mieux expliquer,... Bref, on a l'impression d'avoir mis ça pour éviter que le volume soit trop petit. De plus, on perd le côté politique; on ne cherche plus qui a raison ou à tort dans ces récits. On accepte et puis c'est tout.

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Avec un X-Men de bonne qualité, mais peut-être trop classique et un excellent récit avec les jeunes Vengeurs et les Runaways, on pouvait s'y attendre à un bon volume. Malheureusement, la surabondance des récits courts, pas toujours pertinents, nous laisse une mauvaise impression finale. Pas mauvais, mais pas fameux non plus.

+ Un X-Men qui remplit les critères
+ Les Jeunes Vengeurs et les Runaways qui font, en plus, le café
+ Certains récits ont des dessins géniaux
+ Réflexion, de nouveau, sur l'excuse "la fin justifie les moyens" et quelques autres,...
-..., mais au final, trop peu de réflexions
- Les récits courts, souvent, inintéressants...
-... maladroits...
-... inutiles...
-... et ce sont le tiers du volume
- On ne choisit pas vraiment son camp, contrairement au titre.


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Instant comics: Civil War, Journal de guerre (volume 4)

Article posté le 06/07/16 à 16:09

Alfred Capus disait: "le journalisme est l'école primaire de la diplomatie". Quoi de plus énervant quand on veut cacher quelques sales petits secrets d'état? Effectivement, ils sont pénibles ces journalistes. Quand on leur dit qu'ils n'ont pas le droit de mettre leur nez dans nos affaires, ils redoublent d'efforts, et quand on les enferme (quand on est de bonne humeur, sinon c'est plus radical), le peuple est mécontent car il y a atteinte à la liberté et on nous traite de fascistes. Dure la vie d'un dirigeant sans scrupule.

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Petite erreur sur l'image, Goliath est dans l'autre camp.

Nous commençons par suivre l'histoire de deux journalistes, Ben Urich du Daily Bugle et Sally Floyd de L'Alternative. Après l'enterrement d'un de leurs collègues, le caméraman qui filmait les aventures des New Warriors, ils discutent un peu de cette nouvelle loi qui va être mise en place. Bien qu'ils sentent qu'ils vont devoir jouer les reporters, ils ignorent à quel point ce reportage va changer leur vie. Entre les opinions des deux camps, l'atteinte d'exercer leur métier par l'état, des super-vilains sous l'autorité de l'état, un traitre dans le groupe des pro-recensements,... La liste est longue.

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Les dessins sont bons, mais ce n'est pas le point fort de ce récit. On suit, ici, les histoires du point de vue des journalistes. Ils savent donc être objectifs, chercher les secrets et aller fouiller là où il faut. Les méthodes utilisés pour arrêter les héros non-recensés sont mis en avant, les problèmes de cette loi,... Tout nous est montré et expliqué. Mieux que cela, il y a une raison cachée à cette loi qui la rend encore plus pathétique qu'elle ne l'est déjà.

Y-a-t'il des défauts? Oui. Le premier est que ce récit retrace Civil War du point de vue des journalistes. Si vous commencez par ce volume, vous allez être très vite perdus. La seconde, plus incompréhensible, est que l'un des sous-intrigues est celui du bouffon vert. On parle rapidement sur lui car il a un récit à part, mais ce récit est le dernier du volume et l'histoire avec les journalistes dévoilent la fin. Il aurait été plus logique de mette l'histoire du bouffon vert avant celle des journalistes.

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Le deuxième récit parle de Speedball, unique survivant des New Warriors. Ce dernier a perdu ses pouvoirs suite à l'explosion et se fait arrêter par le SHIELD, qui souhaite, pour qu'il expie ses crimes, de se recenser. Le problème, c'est qu'il est techniquement pas le meurtrier des ces six cent douze personnes. Responsable, oui; coupable, non. Mais personne ne l'écoutera. On lui enlèvera des droits qu'on donnerait au pire tueur en série et on l'utilise comme un simple pion politique.

Une bonne surprise ce récit. D'un personnage peu connu qui représente plus le jeune comique qui souhaite devenir un super-héros, on suit un jeune qui va vivre une injustice au point de devenir Penance (pénitence) alors qu'il n'est pas coupable. La télé-réalité qui les a engagés? Elle en réchappe. Nitro? Il s'est échappé, mais Wolverine le course. Il n'y a pas d'arguments politiques ici, mais on voit la cruauté de l'humanité, guidée par la peur et la haine, et celle de la politique qui est prêt à enlever des droits et à enfreindre la justice pour quelques stratagèmes.

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Le troisième récit a un problème qui me reste en travers de la gorge. Un vieil homme au nom de Joe a disparu, mais les premiers indices récoltés par la police laisse sous-entendre que c'est un Atlante (un sujet de Namor). Wonder Man est "sollicité" par le SHIELD pour le retrouver car il pense que c'est un espion pour une possible future guerre. Quand il découvre la planque de ce type, Wonder Man voit une sorte de groupe de soldats. Il demande des renforts, mais c'est le Bouffon Vert qui intervient, risquant un incident diplomatique.

Stop. Alors l'histoire et le dessin ne sont pas mauvais. Le problème vient du fait qu'on connait déjà la fin à cause du premier récit qui donne tous les éléments de réponse. En soi, c'est toujours le problème des méthodes utilisées. Bonne histoire, mais perte d'intérêt à cause de l'ordre des récits.

Mais la surprise de ce récit, c'est lui.

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Weisse Kreuz. Son pouvoir: il existe.

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Au final, ce comics est excellent car on ne suit plus vraiment les opinions des super-héros, mais celles d'humain qui arrivent à se détacher émotionnellement pour se rendre compte de ce qui ne va pas. Le gros défaut de ce comics est qu'on est obligé d'avoir lu le volume principal pour bien comprendre. En dehors de ce détail, vous ne regretterez pas votre achat.

+ Jolis dessins
+ Le point de vue des journalistes qui englobent la majorité des problématiques. Passionnant.
+ Un secret derrière cette loi
+ La cruauté humaine et politique dévoilée au grand jour
+ Sujets présents dans notre société
+ Speedball qui devient un personnage intéressant
+ Penance qui a du potentiel
+ Enfin un héros suisse (il existe, c'est déjà ça)
- Incompréhensible si on n'a pas lu le volume un
- Le récit du Bouffon Vert perd de son intérêt car on connait les tenants via le premier récit


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Instant comics: Civil War, La mort de Captain America (volume 3)

Article posté le 05/07/16 à 09:33

La mort d'un personnage dans un comics est, au final, assez superflu, il finit toujours par revenir. Certes, certains mettent plus de temps à trouver la porte de sortie du paradis, mais en général, personne - en dehors de quelques personnages secondaires comme Gwen Stacy ou Karen Page- n'y reste indéfiniment. Mais le plus important dans un comics, ce sont les conséquences, la manière de mourir et la réaction des autres personnages.

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La difficulté de ce volume est qu'il y a de nombreux récits qui sont assez courts.

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Commençons par le premier. Tony Stark invite Captain America à l'ancien manoir des Vengeurs, seul. Il souhaite voir s'il est possible de sortir de ce conflit sans avoir recours à la violence. Une discussion se met en place et des arguments, des faits sur la guerre civile et des souvenirs en ressortent.

Les dessins sont corrects; les effets d'ombre sont bien faits, mais cela reste classique en somme. En revanche, c'est la discussion en elle-même qui est le point fort de ce récit. Les arguments des deux côtés sonnent justes. Si dans le volume deux, on prenait partie du côté de Captain Ameica, difficile ici d'avoir un avis aussi tranché.

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Le second récit est plus long et met en scène Captain America, Sharon et le Soldat de l'Hiver. Sharon, agent du SHIELD, est envoyée en mission par Maria Hill suite à la désertion de Captain. Son objectif: utiliser sa relation amoureuse avec lui pour le capturer. Pendant ce temps, Captain America fait ce que les autorités ne font plus: arrêter les criminels terroristes. Le Soldat de l'Hiver, pendant ce temps, s'infiltre dans le SHIELD sur les ordres de Nick Fury. Malheureusement, pendant que le SHIELD poursuit les héros, les méchants préparent un plan démoniaque: tuer Captain America.

Les dessins sont magnifiques, avec un jeu d'ombres et de lumière maitrisé. L'histoire est aussi passionnante. Il y a quelques arguments sur cette loi qui en ressortent, mais c'est surtout les actes - ou l'inaction- du SHIELD qui parlent dans ce conflit. De plus, on a quelques flash-backs de certains personnages pendant l'arrestation de Captain, montrant sa grandeur d'âme.

Autre récit, La Confession, coupée en deux parties. La première est celle de Tony Stark qui parle au cadavre de Captain America de sa victoire à la Pyrrhus et de ses pensées sur cette guerre. La seconde est la confession de Captain America, pendant son emprisonnement, à Iron Man. Il s'agit plus d'une critique envers l'homme de fer.

Le style de dessin est sombre, ce qui colle magnifiquement à l'ambiance. On applaudit, d'ailleurs, la mise en abyme via le masque d'Iron Man. Pour la qualité des confessions, si celle d'Iron Man est réussie, celle de Captain America est légèrement en-dessous. Les éditeurs auraient dû inverser l'ordre, cela aurait été plus logique.

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Le dernier récit a cinq parties avec un dessinateur différent pour chaque. Normal, il s'agit des cinq phases du deuil. Mises tout ensemble, on touche là le passage émotionnel du comics.

La phase du déni est raconté via Wolverine qui cherche à confirmer si Captain America est vraiment mort, quitte à s'infiltrer dans la base du SHIELD. Le style est un peu brouillon et sombre, même si cela colle bien au thème.

La phase de la colère raconte les Vengeurs qui affrontent un méchant de seconde zone, le Requin-Tigre. Pendant ce temps, Ben, Luke, Iron Fist, Spider-Woman et Spider-Man jouent une partie de poker. Mais très vite, la tension monte dans les deux camps. Le style de dessin est plus lumineux et moins brouillon, mais cela reste classique en somme.

La phase du marchandage raconte le retour de Clint (Oeil de Faucon). Ce dernier souhaite parler à Iron Man et celui-ci demande à Clint de porter le costume de Captain America, en sa mémoire. Mais durant une bataille contre la remplaçante d'Oeil de Faucon, Clint commence à hésiter sur le bien fondé de son choix. Un style mélangeant scènes lumineuses et sombres avec brio.

La phase de dépression parle de Spider-Man. Suite à le venue de Wolverine pendant la partie de poker, Spider-Man part et va au cimetière pour se recueillir sur la tombe de son oncle. Mais en voyant le Rhino dans le même cimetière, Spider-Man laisse sa colère prendre le dessus et un combat s'en suit. Un combat qui lui rappelle sa rencontre avec Captain America. Les dessins sont réalistes et sombres, les meilleurs des cinq à mon avis.

Pour finir, l'acceptation est celle de l'enterrement de Captain America. Le discours du Faucon rappelle les exploits du héros. Le style est plus classique, mais mise plus sur des effets comme un dessin sur une page, voire deux pages.

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Il s'agit, pour moi, du meilleur volume de la saga. On a, enfin, un passage où on discute des arguments ainsi que l'incompétence des autorités face aux super-vilains s'ils ne sont pas aidés par les super-héros. Tuer un personnage de comics est difficile, il faut qu'il soit tué pendant un grand combat (ici, plus politique que physique) et doit laisser une trace après sa mort à son entourage. Pari accepté et réussi.

+ L'argumentation du premier récit
+ Le récit avec Sharon qui montre l'idiotie de cette loi, donnant la liberté aux méchants
+ Les cinq phases; magnifiques
+ La confession de Tony Stark
+ Des dessins magnifiques pour la plupart...
-..., mais les autres dessins semblent moins bons quand on les compare ensuite
- La confession de Captain America aurait dû être avant celle d'Iron Man pour plus d'impact



Message édité 1 fois. Dernière édition par Mr. Paradox le 29/09/17 à 13:56.


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